lundi 16 juillet 2012

Algérie : Fabius à Alger confiant d’un nouvel élan dans les liens franco-algériens

Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius s’est déclaré lundi confiant que sa visite donnera un nouvel élan aux relations avec l’Algérie, à l’occasion d’une visite à l’Institut Français d’Alger (IFA).
Première visite d’un responsable du gouvernement Hollande dans un pays arabe, ce séjour entamé dimanche en fin d’après-midi "se passe très bien", a-t-il dit à l’AFP. "Ma visite a pour objectif de donner un nouvel élan à nos relations. Je pense que ce sera le cas", a ajouté M. Fabius.
M. Fabius a été reçu en fin de matinée par le président Abdelaziz Bouteflika avant de déjeuner avec lui.
"Je connais bien le président Bouteflika pour lequel j’ai beaucoup d’estime. Il a beaucoup d’expérience", a estimé M. Fabius.
"J’attends de discuter avec lui des relations de l’Algérie et de la France et puis également de questions internationales puisqu’il a une grande expérience de tout cela, je lui passerai un message d’amitié de François Hollande et on va discuter de l’avenir", a déclaré M. Fabius.
Laurent Fabius a été notamment un ancien Premier ministre de François Mitterrand tandis que Abdelaziz Bouteflika, président depuis 13 ans, a été durant plus de 15 ans le premier des ministres des Affaires étrangères de la jeune nation algérienne, juste après avoir acquis son indépendance de la France en 1962.
Parfaitement francophone, Abdelaziz Bouteflika, 75 ans, connaît bien l’ancienne puissance coloniale.
On estimait de source diplomatique que cette rencontre pourrait durer deux ou trois heures, d’autant que M. Fabius prépare la visite d’Etat que doit effectuer François Hollande à l’automne en Algérie, à l’invitation de son homologue algérien.
M. Fabius doit tenir une conférence de presse en milieu d’après-midi avant de repartir en France au terme d’une visite de moins de 24 heures.
Il a notamment rencontré au cours de sa visite de jeunes Algériens inscrits à des cours de français à l’IFA dans l’espoir de poursuivre des études en France pour certains.
"Nous avons un peu plus de 20.000 étudiants algériens qui viennent étudier en France, a indiqué M. Fabius. C’est la seconde communauté étrangère", d’étudiants derrière les Chinois.
Evoquant l’interdiction imposée aux étudiants étrangers de travailler en France une fois leurs études terminées, M. Fabius a rappelé que le gouvernement socialiste avait "abrogé la circulaire (Claude) Guéant", du nom du précédent ministre de l’Intérieur.
Cette circulaire avait fait couler beaucoup d’encre et avait alourdi le climat des relations franco-algériennes déjà marquées par une campagne électorale pour la présidentielle qu’Alger voyait se radicaliser à l’extrême droite du côté de Nicolas Sarkozy en quête de réélection.

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