L'ex-président égyptien Hosni Moubarak sera rejugé dans la seule affaire
de corruption qui le maintenait en détention à l'hôpital après
l'annulation mardi par la Cour de cassation d'une précédente
condamnation à trois ans de prison. En novembre, un tribunal avait déjà
abandonné en appel les accusations de meurtre de manifestants qui lui
avaient valu la prison à vie en première instance, mais l'ex-raïs, qui
avait démissionné en février 2011 à l'issue d'une révolte populaire
après 30 années au pouvoir, restait en détention dans un hôpital
militaire du Caire dans le cadre de son procès pour corruption. Aucune
source judiciaire officielle n'a indiqué mardi si cette décision de la
Cour de cassation impliquait que monsieur Moubarak était libre, son
avocat, Farid al-Deeb, assurant cependant à l'AFP que c'était le cas,
son client ayant "purgé sa peine" de trois ans de prison, selon lui. Âgé
de 86 ans et ayant une santé défaillante, Hosni Moubarak est
actuellement en détention dans un hôpital militaire du Caire. Toutefois,
dans le procès pour complicité de meurtre de manifestants en
janvier-février 2011, pour lequel un tribunal chargé de le rejuger avait
abandonné les accusations en novembre, le procureur général avait
annoncé le 2 décembre qu'il faisait appel de ce jugement devant la Cour
de cassation, laquelle doit statuer : en ordonnant un nouveau procès là
aussi ou en confirmant l'abandon des poursuites.
Mardi, le président de la Cour a annoncé l'annulation du jugement d'un
tribunal qui avait condamné Moubarak à trois ans de prison en mai 2013
pour le détournement de plus de 10 millions d'euros d'argent public dans
des travaux de rénovation de ses palais présidentiels. Le haut
magistrat a également annoncé qu'il serait rejugé dans cette affaire,
sans plus de détails sur son statut de détenu. La plus haute juridiction
égyptienne a également annulé mardi la condamnation à quatre années de
prison de ses deux fils, Alaa et Gamal Moubarak, dans la même affaire de
détournements. Le 30 novembre, l'Égypte, dirigée désormais par
l'ex-chef de l'armée Abdel Fattah al-Sissi, élu président après avoir
destitué l'islamiste Mohamed Morsi en juillet 2013 et réprimé dans le
sang ses partisans, avait accueilli dans l'indifférence l'abandon des
accusations contre l'ex-raïs pour son rôle dans la mort de 846
manifestants durant la révolte populaire dans la lignée des printemps
arabes en janvier et février 2011. Abandon motivé par d'obscurs points
de procédure.
Lancé le 19 décembre 2011, "Si Proche Orient" est un blog d'information internationale. Sa mission est de couvrir l’actualité du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord avec un certain regard et de véhiculer partout dans le monde un point de vue pouvant amener au débat. "Si Proche Orient" porte sur l’actualité internationale de cette région un regard fait de diversité des opinions, de débats contradictoires et de confrontation des points de vue.Il propose un décryptage approfondi de l’actualité .
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