Les députés du Hamas à Gaza ont tenu mercredi une session, la première
depuis la formation du gouvernement d'union en juin, un nouveau signe de
défi du mouvement islamiste dont la crise avec l'Autorité palestinienne
ne cesse de s'envenimer.
Quarante-cinq des 132 membres du Conseil législatif palestinien siègent
dans la bande de Gaza et le reste se réunit à Ramallah en Cisjordanie
occupée, où est basée l'Autorité et son président Mahmud Abbas.
Les 25 députés du Hamas élus à Gaza se sont réunis dans la matinée pour
une session consacrée au blocus imposé depuis 2006 par Israël au 1,8
million de Gazaouis.
Ils ont multiplié les attaques contre M. Abbas, l'accusant de ne pas
respecter la réconciliation signée au printemps entre son parti, le
Fatah, rival historique du Hamas et reprochant une nouvelle fois au
gouvernement d'indépendants né de la réconciliation de ne pas payer les
salaires des 50 000 fonctionnaires recrutés par le Hamas depuis sa prise
de pouvoir par la force à Gaza en 2007.
Le député Yahya Moussa a ainsi accusé "Mahmud Abbas et son gouvernement
de commettre un crime à l'encontre des fonctionnaires de Gaza", alors
que des centaines d'entre eux ont occupé mardi le siège du gouvernement
d'union à Gaza avant de quitter les lieux dans la nuit.
Lors de cette session retransmise en direct par la télévision du Hamas,
Al-Aqsa, le député Salah al-Bardaouil a martelé que "ni le président ni
personne ne pourra interdire au Parlement de se réunir".
"Le mandat de Mahmud Abbas est fini depuis 2009", a renchéri Mahmoud
Zahar, haut dirigeant du Hamas à Gaza avant d'ajouter: "ce gouvernement
est un échec et nous lui envoyons un message clair: il faut prendre ses
responsabilités ou démissionner".
Il est ensuite revenu sur l'échec d'un projet de résolution palestinien
fin décembre devant le Conseil de sécurité de l'ONU, un "échec" qu'il a
fait porter à M. Abbas.
Lancé le 19 décembre 2011, "Si Proche Orient" est un blog d'information internationale. Sa mission est de couvrir l’actualité du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord avec un certain regard et de véhiculer partout dans le monde un point de vue pouvant amener au débat. "Si Proche Orient" porte sur l’actualité internationale de cette région un regard fait de diversité des opinions, de débats contradictoires et de confrontation des points de vue.Il propose un décryptage approfondi de l’actualité .
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