Le Premier ministre yéménite Khaled Bahah a présenté sa démission. (Afp)
Le gouvernement yéménite, nommé il y a moins de trois mois, a présenté sa démission au président Abd Rabbo Mansour Hadi jeudi, après la prise du palais présidentiel de Sanaa par les miliciens chiites d'Ansaruallah. Le porte-parole du gouvernement, annonçant cette décision, l'a qualifiée d'"irrévocable".
Dans sa lettre de démission, dont l'AFP a obtenu une copie, le Premier ministre Khaled Bahah a justifié sa décision par le fait qu'il veut "éviter ainsi que les membres de (s)on cabinet puissent être considérés comme responsables de ce qui se passe et de ce qui se passera au Yémen". Il a estimé avoir tenté de servir le pays depuis sa nomination, le 7 novembre dernier, et le vote de confiance du Parlement, le 18 décembre. "Mais la situation a évolué dans une autre direction et nous avons décidé de nous tenir à l'écart des aventures politiques qui ne respectent aucune loi", a-t-il ajouté.
Mercredi, le Premier ministre yéménite avait négocié sa sortie et quitté sa résidence dans le centre de Sanaa, où il était bloqué depuis deux jours par des miliciens chiites. Des miliciens chiites lourdement armés avaient encerclé lundi soir la résidence de M. Bahah, quelques heures après des tirs ayant visé son convoi après sa participation à une réunion avec le président Abd Rabbo Mansour Hadi. M. Bahah en était sorti indemne, selon la ministre de l'Information Nadia al-Sakkaf.
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