lundi 8 décembre 2014

Yémen: heurts à Aden lors d'une journée de désobéissance à l'appel de séparatistes

Des heurts ont opposé lundi à Aden, principale ville du sud du Yémen, les forces de sécurité à des partisans du Mouvement Sudiste (séparatiste), qui a appelé à une journée de désobéissance civile pour soutenir ses revendications, selon des habitants.
Les forces de sécurité ont tiré à balles réelles et fait usage de gaz lacrymogène pour disperser des protestataires qui bloquaient la circulation dans plusieurs quartiers d'Aden, a-t-on ajouté sans faire état de victimes.
Des partisans du Mouvement sudiste avaient placé tôt le matin "des pneus enflammés, des blocs de béton et des planches en bois" dans des rues des quartiers de Khor Maksar, cheikh Othman, Mansoura, Moalla et Crater, selon les mêmes sources.
La plupart des commerces, des banques, des établissements scolaires et des institutions publiques étaient fermés à l'appel du Mouvement sudiste.
Ce mouvement organise depuis la mi-octobre un sit-in dans le centre d'Aden pour réclamer une sécession du Sud, un Etat indépendant jusqu'en 1990.
Dans la province voisine de Dhaleh, cinq soldats ont été enlevés par des hommes armés, membres présumés du Mouvement sudiste, a indiqué à l'AFP un responsable gouvernemental.
Selon lui, les ravisseurs entendent "faire pression sur le gouvernement pour obtenir la libération d'un militant du Mouvement sudiste, Fares al-Dhaelië, arrêté le 30 novembre à Aden".
Les cinq soldats ont été conduits vers une destination inconnue, a-t-il ajouté sans donner plus de précisions.
Par ailleurs, un député a dénoncé au Parlement "un projet d'assassinat" contre Yassine Saïd Nooman, secrétaire général du Parti socialiste yéménite (PSY), qui était au pouvoir dans l'ex-Yémen du sud.
Le parlementaire, Mohamed Saleh, a accusé l'ancien président Ali Abdallah Saleh "de se tenir derrière ce projet d'assassinat", et demandé au gouvernement d'assurer la sécurité de M. Nooman.
M. Saleh, qui a quitté le pouvoir en février 2012 sous la pression de la rue dans la foulée du Printemps arabe, est resté influent au Yémen. Il continue notamment à présider le principal parti du pays, le Congrès populaire général.

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