Le président syrien Bashar al-Assad, confronté à une insurrection
populaire depuis plus de 15 mois, a affirmé dimanche sa détermination à
en finir avec la révolte, en affirmant que son pays faisait face à un
"plan de destruction" et à une "guerre menée de l’étranger".
Assad a aussi écarté tout dialogue avec les opposants liés à
l’étranger, en allusion notamment au Conseil national syrien basé à
l’étranger.
La Syrie fait face à un "plan de destruction", a-t-il martelé, dans
un discours devant le nouveau Parlement retransmis par la télévision,
dans lequel il s’est posé en rempart contre le "terrorisme qui
augmente".
Il a dit que son régime avait "essayé tous les moyens politiques"
mais ajouté que ces efforts étaient vains "car nous faisons face à une
véritable guerre menée de l’étranger et les moyens de l’affronter sont
différents".
Assad a souligné que les responsables selon lui du "terrorisme ne
sont pas intéressés par le dialogue ou les réformes. Ils sont chargés
d’une mission et ne s’arrêteront que s’ils accomplissent cette mission
ou si nous arrivons à les arrêter".
"La Syrie est ouverte à tous les Syriens quelles que soient leurs
opinions mais le terrorisme ne peut faire partie du processus politique
et nous devons lutter contre le terrorisme pour guérir la nation. Nous
allons continuer à faire face avec vigueur au terrorisme", a-t-il
ajouté.
"Il n’y aura pas de compromis dans la lutte contre le terrorisme et
ceux qui le soutiennent", a dit le président syrien, qui ne reconnaît
pas le mouvement de contestation, assimilé au "terrorisme". "La sécurité
de la nation est une une ligne rouge", a-t-il poursuivi.
"Nous allons continuer à faire front au terrorisme tout en ouvrant la
porte à ceux qui n’ont pas porté les armes", a poursuivi le président
syrien.
Assad a au début de son discours rendu hommage à "tous les
martyrs, civils ou militaires", en soulignant que leur "sang n’aura pas
coulé en vain".
Le président syrien a toujours accusé l’étranger, notamment les Occidentaux, de fomenter un complot contre son pays.
Ce discours, le premier d'Assad depuis janvier, intervient alors
que le plan de sortie de crise du médiateur de l’ONU et de la Ligue
arabe Kofi Annan est resté lettre morte et que le pays est désormais au
bord de la guerre civile, selon de nombreux dirigeants internationaux.
A son arrivée dans le Parlement, Assad a été applaudi par les
députés réunis en première session depuis les élections du 7 mai. Une
minute de silence a été observée à la mémoire des "martyrs".
Plus de 13.400 personnes, en majorité des civils, ont été tuées
depuis le début, en mars 2011, de la révolte populaire, qui s’est
militarisée au fil des mois, selon l’Observatoire syrien des droits de
l’Homme (OSDH).
Lancé le 19 décembre 2011, "Si Proche Orient" est un blog d'information internationale. Sa mission est de couvrir l’actualité du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord avec un certain regard et de véhiculer partout dans le monde un point de vue pouvant amener au débat. "Si Proche Orient" porte sur l’actualité internationale de cette région un regard fait de diversité des opinions, de débats contradictoires et de confrontation des points de vue.Il propose un décryptage approfondi de l’actualité .
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