dimanche 3 juin 2012

Syrie : Bashar al-Assad dénonce une "guerre menée de l’étranger"

Le président syrien Bashar al-Assad, confronté à une insurrection populaire depuis plus de 15 mois, a affirmé dimanche sa détermination à en finir avec la révolte, en affirmant que son pays faisait face à un "plan de destruction" et à une "guerre menée de l’étranger".

Assad a aussi écarté tout dialogue avec les opposants liés à l’étranger, en allusion notamment au Conseil national syrien basé à l’étranger.

La Syrie fait face à un "plan de destruction", a-t-il martelé, dans un discours devant le nouveau Parlement retransmis par la télévision, dans lequel il s’est posé en rempart contre le "terrorisme qui augmente".
Il a dit que son régime avait "essayé tous les moyens politiques" mais ajouté que ces efforts étaient vains "car nous faisons face à une véritable guerre menée de l’étranger et les moyens de l’affronter sont différents".
Assad a souligné que les responsables selon lui du "terrorisme ne sont pas intéressés par le dialogue ou les réformes. Ils sont chargés d’une mission et ne s’arrêteront que s’ils accomplissent cette mission ou si nous arrivons à les arrêter".

"La Syrie est ouverte à tous les Syriens quelles que soient leurs opinions mais le terrorisme ne peut faire partie du processus politique et nous devons lutter contre le terrorisme pour guérir la nation. Nous allons continuer à faire face avec vigueur au terrorisme", a-t-il ajouté.
"Il n’y aura pas de compromis dans la lutte contre le terrorisme et ceux qui le soutiennent", a dit le président syrien, qui ne reconnaît pas le mouvement de contestation, assimilé au "terrorisme". "La sécurité de la nation est une une ligne rouge", a-t-il poursuivi.
"Nous allons continuer à faire front au terrorisme tout en ouvrant la porte à ceux qui n’ont pas porté les armes", a poursuivi le président syrien.

Assad a au début de son discours rendu hommage à "tous les martyrs, civils ou militaires", en soulignant que leur "sang n’aura pas coulé en vain".
Le président syrien a toujours accusé l’étranger, notamment les Occidentaux, de fomenter un complot contre son pays.

Ce discours, le premier d'Assad depuis janvier, intervient alors que le plan de sortie de crise du médiateur de l’ONU et de la Ligue arabe Kofi Annan est resté lettre morte et que le pays est désormais au bord de la guerre civile, selon de nombreux dirigeants internationaux.

A son arrivée dans le Parlement,  Assad a été applaudi par les députés réunis en première session depuis les élections du 7 mai. Une minute de silence a été observée à la mémoire des "martyrs".
Plus de 13.400 personnes, en majorité des civils, ont été tuées depuis le début, en mars 2011, de la révolte populaire, qui s’est militarisée au fil des mois, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

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