Alors que le bilan des violences s'alourdit en Syrie, les
Etats-Unis ont déploré un "échec cuisant" de l'ONU. Les combats se sont
intensifiés ces dernières semaines dans et près de la capitale.
Des combats à l'artillerie lourde aussi proches de la capitale, une première
Damas
est la ville la mieux protégée de Syrie par le régime du président
Bashar al-Assad, et les postes de sécurité, les bâtiments
gouvernementaux et la région du palais présidentiel y sont
ultra-sécurisés. Les combats s'étaient intensifiés ces dernières
semaines dans et près de la capitale, mais ceux de mardi sont les plus
violents dans cette zone, selon Rami Abdel Rahman, président de l'OSDH.
"C'est la première fois que le régime a recours à l'artillerie lourde
dans des combats aussi proches de la capitale", a-t-il indiqué. Lors
d'accrochages précédents dans et près de la capitale, seule l'artillerie
légère avait été utilisée.
Selon lui, les combats, qui ont débuté il y a plusieurs heures, se poursuivaient en milieu de journée, et les rebelles ont "fait exploser un canon de l'armée à l'entrée de Qadsaya". "Ces banlieues abritent des casernes de troupes très importantes pour le régime à l'instar de la Garde républicaine. C'est là aussi où habitent des familles d'officiers", a-t-il dit. Par ailleurs, l'armée a pris d'assaut le quartier de Barzé à Damas avec des véhicules militaires lourds, au milieu de tirs nourris.
Le bilan des violences en Syrie s'alourdit sans cesse à mesure que s'intensifient les bombardements de l'armée contre les bastions rebelles, surtout à Homs, avec 95 tués lundi, dont 61 civils, 3 déserteurs et 31 soldats, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Les Etats-Unis déplorent un "échec cuisant" de l'ONU en Syrie
Sur
le plan diplomatique, l'ambassadrice américaine à l'ONU Susan Rice a
déploré lundi "l'échec cuisant" de l'ONU en Syrie et a renouvelé son
appel à des sanctions pour faire pression sur Damas, au cours d'un débat
aux Nations unies sur la protection des civils dans les conflits.
"Depuis plus d'un an ce Conseil s'est montré incapable de protéger la
population syrienne des actions brutales de son gouvernement", a-t-elle
affirmé, soulignant que la répression menée par Damas "est devenue de
plus en plus répréhensible et dangereuse pour la paix et la sécurité
internationales".
De son côté, le président russe Vladimir Poutine a de nouveau mis en garde, lundi, contre toute ingérence en Syrie, lors de sa première tournée au Proche-Orient depuis son retour au Kremlin en mai, et plaidé pour une transition "civilisée" vers la démocratie dans les pays touchés par le Printemps arabe.
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