Selon le ministère de l’Intérieur, les deux attaques ont fait au total 32 morts et 68 blessés, alors les hôpitaux contactés indiquaient avoir reçu 34 corps et 152 blessés.
Le premier attentat, qui a eu lieu vers 12H15 (09H15 GMT) sur une voie rapide à la lisière de Chula, visait des fidèles rentrant chez eux après avoir participé aux cérémonies en l’honneur de l’imam Moussa Kazem dans le quartier voisin de Kazimiya, a précisé un responsable du ministère de l’Intérieur.
Vers 14H00 (11H00 GMT), un second attentat a eu lieu dans le quartier d’Aden près de Kazimiya.
Sur les lieux du premier attentat, un journaliste de l’AFP a vu quatre voitures et deux minibus brûlés.
"C’était terrible. Nous avons sorti plusieurs corps calcinés d’un bus", a raconté un homme qui servait de l’eau aux pèlerins et qui a refusé d’être identifié.
Environ six millions de pèlerins chiites se sont rendus cette semaine dans le nord de Bagdad pour commémorer le décès de Moussa Kazem, le septième des 12 imams vénérés par les chiites, a indiqué à la presse le responsable du mausolée Kazem, Fadel al Anbari.
Samedi, la cérémonie, entamée vers 08H00 (05H00 GMT) sur le parvis du mausolée de cet imam mort en 799, avait pris fin aux alentours de midi (09H00 GMT).
Les attentats ont eu lieu en dépit des très importantes mesures de sécurité prises à Kazimiya, le quartier du nord de Bagdad où se trouve le mausolée. Les forces anti-terroristes fouillaient les pèlerins en différents points alors que des hélicoptères survolaient le secteur.
Mercredi, 72 personnes avaient été tuées et plus de 250 autres blessées dans des attentats revendiqués par l’Etat islamique d’Irak, paravent d’Al-Qaïda. L’un de ces attentats avait visé le quartier de Kazimiya.
Des militants extrémistes sunnites, qui considèrent les chiites comme des hérétiques, ont par le passé multiplié les attentats contre eux pendant les fêtes religieuses, traditionnellement marquées par d’importants rassemblements.
Selon les chiites, l’imam Moussa al-Kazem a été emprisonné à Bagdad et empoisonné dans sa prison par le calife abbasside Haroun al-Rachid.
Les violences en Irak ont diminué par rapport aux terribles années 2006 et 2007 mais n’ont pas pour autant cessé, en particulier à Bagdad. En mai, 132 personnes ont péri dans des attaques, selon les chiffres officiels.
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