samedi 30 juin 2012

Syrie : La Syrie aura un gouvernement de transition

Un accord sur les principes et les lignes directrices d’une transition en Syrie a été obtenu samedi à Genève au cours de la réunion du Groupe d’action sur la Syrie, a annoncé l'émissaire spécial Kofi Annan.
Kofi Annan a lu le communiqué final qui prévoit notamment que le gouvernement de transition puisse inclure des membres du gouvernement actuel.
Les participants ont également «identifié les étapes et les mesures par les parties pour garantir l’application complète du plan en six points et les résolutions 2042 et 2043 du Conseil de sécurité».
«L’organe de gouvernement transitoire exercera les pouvoirs exécutifs. Il pourra inclure des membres du gouvernement actuel et de l’opposition et d’autres groupes et doit être formé sur la base d’un consentement mutuel», a indiqué Kofi Annan, émissaire spécial des Nations Unies et de la Ligue arabe pour la Syrie, tout en précisant: «je doute que les Syriens choisissent des gens ayant du sang sur les mains pour les diriger».
Interrogé sur l’avenir du président syrien Bashar al-Assad, il a souligné que le «document est clair sur les lignes directrices et les principes pour assister les parties syriennes alors qu’elles avancent dans la transition et établissent un gouvernement de transition et effectuent les changements nécessaires». L’avenir de Bashar al-Assad «sera leur affaire», a-t-il dit.
Le Groupe d’action sur la Syrie, constitué par Annan, rassemble des chefs de la diplomatie des cinq membres permanents du Conseil de sécurité - Etats-Unis, Chine, Russie, France et Grande-Bretagne -, de pays représentant la Ligue arabe, Irak, Koweït et Qatar, de la Turquie et les secrétaires généraux de la Ligue Arabe et de l’ONU ainsi que la Haute représentante aux Affaires Etrangères de l’Union européenne.
Pour la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton, l’accord conclu samedi à Genève au sein du Groupe d’action sur la Syrie a ouvert «la voie à l'ère post-Assad».
Les Etats-Unis, a-t-elle ajouté, vont saisir le Conseil de sécurité de l’ONU pour lui soumettre cet accord, qui prévoit la mise en place d’un gouvernement de transition en Syrie.
«Assad doit partir», a-t-elle insisté. Selon elle, il ne pourra pas rester dans le gouvernement de transition étant donné «le sang qu’il a sur les mains».
«Nul ne se berce d’illusions», a-t-elle encore ajouté, «nous avons affaire à un régime assassin», et toute la région autour de la Syrie «risque d'être affectée».
«Mais s’il n’y pas d’action, il y aura encore plus de morts, encore plus de réfugiés, et un risque d’instabilité dans les Etats voisins», a-t-elle dit.
La secrétaire d’Etat américaine a par ailleurs indiqué que les Etats-Unis ainsi que d’autres pays allaient rencontrer la semaine prochaine à Paris ceux qui soutiennent l’opposition syrienne pour leur exposer ce plan de transition en Syrie. «L’avenir de la Syrie appartient au peuple syrien», a-t-elle conclu.
En plus de 15 mois de révolte, la répression et, depuis quelques mois, les combats entre armée et rebelles ont fait plus de 15 800 morts, en majorité des civils, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

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