Policiers et miliciens progouvernementaux se sont déployés dimanche dans le quartier de Mezze, à Damas, pour empêcher une nouvelle vague de manifestations contre le régime du président Bachar al Assad, rapporte l’opposition.
Sur le front diplomatique, la Chine a déclaré croire qu’une solution pacifique restait possible alors que Londres redoute de voir la Syrie plonger dans la guerre civile.
Samedi, un émissaire chinois a été reçu à Damas par le chef de l’Etat syrien, à qui il a apporté le soutien de Pékin à son projet de référendum constitutionnel du 26 février. Le même jour, des milliers de Syriens participaient au coeur de la capitale à l’une des plus grandes manifestations depuis le début du soulèvement à la mi-mars 2011.
Dans un commentaire reflétant l’opinion du gouvernement chinois, l’agence de presse officielle Chine nouvelle écrit : "La Chine pense, comme beaucoup d’autres, qu’on peut toujours espérer en un règlement de la crise syrienne par un dialogue pacifique entre l’opposition et le gouvernement, contrairement à ce que veulent nous faire croire certains gouvernements occidentaux selon qui le temps manque aujourd’hui en Syrie pour des pourparlers".
L’agence est également critique de la position de l’Occident dans ce dossier. Selon Chine nouvelle, les pays occidentaux sont "motivés moins par leur objectif soi-disant noble visant à libérer le peuple syrien que par des considérations géopolitiques".
Le 4 février, Pékin s’est associé à Moscou pour opposer son veto à un projet de résolution du Conseil de sécurité de l’Onu condamnant le régime Assad. Les Chinois ont également voté cette semaine contre un texte similaire mais non contraignant adopté par l’Assemblée générale des Nations unies.
Dimanche, le secrétaire au Foreign Office, William Hague, a déclaré à la BBC : "Nous ne pouvons pas intervenir (en Syrie) comme nous l’avons fait en Libye (...) nous ferons des quantités d’autres choses".
Le chef de la diplomatie britannique a ajouté : "Je m’inquiète du risque de voir la Syrie plonger dans une guerre civile. Nos pouvoirs d’agir en la matière sont très limités étant donné que nous n’avons pas pu faire adopter une résolution au Conseil de sécurité de l’Onu du fait de l’opposition de la Russie et de la Chine."
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