vendredi 24 février 2012

Syrie : L’opposition démocratique syrienne n’ira pas à Tunis

Le Comité de coordination pour le changement national et démocratique (CCCND), un groupe d’opposition basé en Syrie, a décidé vendredi de boycotter la réunion de Tunis, contestant l’éventuelle reconnaissance du Conseil national syrien (CNS).
"Malgré les assurances du président tunisien (Moncef Marzouki) que les parties de l’opposition seront traités sans distinction et qu’il n’y aura pas de reconnaissance d’une partie aux dépens de l’ensemble (des mouvances), nous avons remarqué une disposition dangereuse (...) qui vise à déterminer qui représente le peuple syrien", explique le CCCND dans un communiqué.
La conférence de Tunis pourrait se diriger vers une reconnaissance du CNS comme représentant "légitime" et non unique du peuple syrien, selon une ébauche de la déclaration finale relayée par des sources de l’opposition. Le CCCND a également accusé la réunion de Tunis de vouloir "laisser la question de l’armement ouverte et ouvrir la voie à l’acceptation par la communauté internationale de l’idée d’une intervention militaire étrangère", en "contradiction claire et nette avec les intérêts du peuple syrien". Le CCCND regroupe des partis nationalistes arabes, kurdes, socialistes et marxistes ainsi que des personnalités indépendantes.

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L’ambassadeur de France en Syrie de retour à Damas
L’ambassadeur de France à Damas, Eric Chevallier, a regagné son poste jeudi soir, plus de deux semaines après avoir été rappelé pour consultations à Paris "face à l’aggravation de la répression", a indiqué vendredi un diplomate.
Interrogé si ce retour était lié aux tentatives de rapatrier le corps du photographe français Rémi Ochlik et d’évacuer la journaliste travaillant pour Le Figaro Edith Bouvier, blessée aux jambes, lors d’un bombardement à Homs, le diplomate a répondu : "Nous ne faisons pas de commentaires à ce sujet".
L’Américaine Marie Colvin, grand reporter du Sunday Times, et Rémi Ochlik, photographe à l’agence IP3 PRESS, ont été tués mercredi dans le pilonnage d’une maison transformée en centre de presse dans le quartier de Baba Amro à Homs. Edith Bouvier et le photographe indépendant britannique Paul Conroy ont également été blessés dans ce bombardement.
Lors de la mort du journaliste Gilles Jacquier à Homs, le 11 janvier, l’ambassadeur s’était rendu à Homs pour rapatrier sa dépouille.

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