mardi 14 avril 2015

Liban: 40 ans après la guerre, "plus jamais ça"

Plusieurs dirigeants libanais ont insisté lundi pour que ne soient jamais oubliées les leçons de la guerre civile qui éclata il y a tout juste 40 ans et se termina 15 ans plus tard, après avoir fait 150.000 morts et 17.000 disparus.
Cette guerre, dont les premiers coups de feu ont été tirés le 13 avril 1975, s'est achevée en 1990 avec une loi d'amnistie absolvant les chefs de guerre. Ces derniers ont troqué leur treillis pour un costume deux pièces, et dirigent aujourd'hui un pays martyrisé.
Parmi eux, le chef druze Walid Jumblatt, qui mena une guerre féroce contre la milice chrétienne des Forces Libanaises pour l'expulser de la montagne libanaise en 1983, reconnait que son opinion sur le conflit ne peut être considérée comme "équilibrée et objective".
"J'ai représenté une des factions mues par le fanatisme et la haine. Je conseille à mon fils Taymour (appelé à lui succéder à la tête de la communauté druze, ndlr) et tous les jeunes libanais à se méfier de la violence et de l'ignorance", dit-il dans un tweet.
Pour sa part, le ministre de la Justice (sunnite) Achraf Rifi a tweeté que cette anniversaire doit rappeler à tous les Libanais de "protéger leur pays et leur nation et rejeter la violence et la mort".
D'autres dirigeants, comme l'ancien Premier ministre Saad Hariri, dont le père fut Premier ministre après la guerre avant d'être assassiné en 2005, ont mis en garde les Libanais.
"Plus jamais. Nous ne permettrons jamais que cela se reproduise", a déclaré M. Hariri.
Dans un communiqué, il a ajouté: "Nous n'avons pas mis un terme à notre guerre civile pour précipiter notre pays dans le brasier des guerres arabes. Nous ne pouvons pas protéger le Liban si nous n'empêchons pas les incendies environnants de l'atteindre, ou pire, si nous continuons à nous jeter dans leurs flammes".
Le pays a vu s'approfondir récemment les lignes de fractures confessionnelles avec la guerre en Syrie voisine. La majorité des sunnites et une partie des chrétiens soutiennent la rébellion contre Bashar al-Assad alors que l'autre partie des chrétiens et une grande partie des chiites appuient le régime de Damas.

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