vendredi 17 avril 2015

Yémen: Ban Ki-moon lance un appel au cessez-le-feu

Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a lancé un appel jeudi à un cessez-le-feu immédiat au Yémen, au moment où il commençait à chercher un nouveau médiateur de l'ONU pour trouver une solution politique au conflit.
Le Yémen "est en feu," a-t-il dit lors d'un dîner du National Press Club à Washington, en marge des réunion du FMI et de la Banque mondiale.
"Je lance un appel à un cessez-le-feu immédiat au Yémen de toutes les parties" au conflit", a ajouté M. Ban.
"Il est grand temps de soutenir (l'idée) de couloirs permettant le passage de l'aide qui sauve des vies et de passer à la paix véritable".
"Le processus de paix diplomatique soutenu par les Nations unies est le meilleur moyen pour sortir de cette guerre qui dure depuis longtemps et a des conséquences terrifiantes pour la stabilité régionale".
M. Ban a précisé qu'il cherchait un nouveau médiateur pouvant être "déployé immédiatement" dans la région. "Les Saoudiens m'ont dit qu'ils comprenaient la nécessité d'un processus politique", a-t-il dit.
Le médiateur de l'ONU au Yémen a démissionné alors qu'aucune perspective de règlement ne se dessine après trois semaines d'une guerre que l'Arabie Saoudite est déterminée à gagner sans appel contre les rebelles chiites houthis soutenus par l'Iran. Après avoir tenté en vain ces derniers mois de trouver une solution au conflit entre les Houthis et le pouvoir incarné par le président Abd Rabbo Mansour Hadi, le médiateur marocain Jamal Benomar a présenté sa démission à l'ONU.
Il s'est acharné à vouloir engager toutes les factions dans des discussions politiques, en dépit des gains territoriaux des Houthis et du non-respect systématique des accords de trêve.
Selon des diplomates, M. Benomar était vivement critiqué par les partisans de M. Hadi et leurs alliés du Golfe, notamment le royaume sunnite saoudien voisin. Ces pays lui reprochent d'avoir été dupé par les Houthis qui se sont engagés dans des pourparlers tout en poursuivant leur offensive.
L'Arabie Saoudite, chef de file de la coalition arabe anti-Houthis, a assuré n'avoir aucune intention de relâcher la pression militaire destinée à empêcher les rebelles de s'emparer de la totalité du pays, avec lequel elle a une longue frontière. Alors que la campagne aérienne arabe est entrée dans sa 4e semaine et que les combats entre rebelles et forces gouvernementales se poursuivent, le vice-président yéménite Khaled Bahah a souhaité une action internationale "urgente" pour secourir la population qui souffre d'"une pénurie de vivres et de médicaments" en plus d'un manque d'eau, d'électricité et de carburant.

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