lundi 6 août 2012

Syrie : attentat au siège de la radio-télévision à Damas

Le siège de la radio-télévision syrienne à Damas a été visé lundi matin par un attentat à la bombe ayant fait un nombre indéterminé de blessés.
L’explosion a eu lieu dans les bureaux de la direction générale de la radio-télévision officielle, qui n’a pas interrompu ses programmes.
"Une bombe a explosé au troisième étage du bâtiment de la radio-télévision syrienne faisant des blessés", a déclaré le ministre syrien de l’Information, Omran al-Zohbi.
"Cet attentat montre combien vils sont ceux qui appuient les groupes conspirant contre la Syrie. Ils se trouvent au Qatar, en Turquie, en Arabie saoudite ou appartiennent au Mossad" (israélien), a-t-il dénoncé.
Le bâtiment est situé sur la place des Omeyyades, dans un quartier ultra-protégé de la capitale. Pour pénétrer dans l’immeuble, il faut passer plusieurs contrôles des services de sécurité.
Une rue a été bloquée où deux voitures de pompiers étaient stationnées, a constaté une journaliste de l’AFP.
La chaîne syrienne d’information en continu Al-Ikhbaria (officielle) a montré le ministre de l’Information inspectant le troisième étage. Les murs sont éventrés, les chaises renversées, des fils électriques pendent du plafond, des canalisations d’eau rompues, alors que des secouristes évacuent un blessé.
Ce n’est pas la première fois que la télévision officielle est visée par une attaque.
Les rebelles avaient attaqué sans succès samedi le bâtiment de la télévision d’Etat à Alep (nord), deuxième ville du pays, et le même jour, l’Observatoire syrien des droits de l’Homme confirmait qu’un présentateur de la télévision Mohammad al-Saïd, enlevé à la mi-juillet à son domicile à Damas, a été exécuté.
Mis en ligne vendredi sur un site où figure le drapeau d’Al-Qaïda, le texte de revendication du groupuscule Front Al-Nosra était accompagné d’une photo du journaliste en polo bleu, appuyé contre un mur. "Que ceci serve de leçon à tous ceux qui appuient le régime", martèle le communiqué.
Le 18 juillet, quatre hauts responsables de la sécurité, dont le beau-frère du président Bashar al-Assad, avaient été tués dans un attentat à Damas revendiqué par par l’Armée syrienne libre (ASL, composée en majorité de déserteurs).
L’enquête avait démontré que c’était un agent de la maintenance du bureau du chef de la Sécurité nationale, Hicham Ikhtiar, qui avait placé des explosifs dans le bureau où devait se tenir une réunion, dans un bâtiment des services de sécurité.

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