vendredi 10 février 2012

Syrie : le CNS espère être reconnu par plusieurs pays arabes

Le Conseil national syrien (CNS) espère une reconnaissance par plusieurs pays arabes dans les tout prochains jours, ont indiqué vendredi des membres du CNS. Actuellement réuni au Qatar sous la présidence de Burhan Ghaliun, le CNS attend beaucoup des réunions dimanche au Caire de la Ligue arabe et du Conseil de coopération du Golfe (CCG). "Il devrait y avoir une reconnaissance officielle du CNS par plusieurs pays du Golfe", a déclaré Imad Hussari, un membre du CNS et également porte-parole des Comités locaux de coordination (LCC), qui organisent la mobilisation sur le terrain.
Un autre membre du CNS, basé à Istanbul, Khaled Khodja, a confirmé l’attente d’une reconnaissance par "plusieurs pays arabes dans les prochains jours". Seul le Conseil national de transition (CNT, pouvoir libyen qui a chassé Muammar Kadhafi du pouvoir) reconnaît actuellement le CNS comme seul interlocuteur légitime en Syrie. Les pays du CCG, dont le Qatar fait partie, ont décidé mardi, face au blocage sino-russe à l’ONU sur un projet de résolution condamnant la répression en Syrie, d’expulser les ambassadeurs de Syrie dans leurs pays et de rappeler les leurs en poste à Damas.
En outre, le CNS, coalition partagée entre islamistes, notamment des membres des Frères musulmans, libéraux et nationalistes, doit se réunir le 15 février, "au Caire ou à Istanbul", deux des villes refuges de l’opposition avec Paris, pour désigner son président. Selon ses statuts, le CNS renouvelle sa présidence tous les trois mois. Le mandat de Burhan Ghaliun expirait mi-janvier, mais avait été prolongé d’un mois faute de consensus sur un successeur.
Selon plusieurs sources, il tiendrait toutefois la corde pour être prolongé trois mois à son poste, malgré les candidatures de la libérale Bassma Kodmani et de l’opposant historique chrétien et ancien communiste, Georges Sabra. Les réunions du CNS à Doha doivent également se pencher sur les moyens de "renforcer le soutien aux jeunes révolutionnaires et à l’armée syrienne libre" (ASL), composée de déserteurs qui luttent contre le régime, selon des membres de l’opposition.

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