mercredi 8 février 2012

Irak : Exécution de 14 condamnés à mort, 68 depuis le début de l'année

L’Irak a exécuté 14 condamnés à mort pour "terrorisme et activités criminelles", a indiqué, mercredi 8 février, un haut responsable du ministère de la justice, ce qui porte à 65 le nombre d’exécutions depuis le début de l’année 2012.
"L’Irak a appliqué hier [mardi] les sentences de 14 Irakiens condamnés à mort dans des affaires de terrorisme et des activités criminelles pour des faits commis en 2006 et 2007", a-t-il affirmé. "La majorité d’entre eux sont des membres d’Al-Qaida et le chef [wali] de cette organisation à Mossoul" figure parmi eux, a-t-il précisé.
En un peu plus d’un mois, le nombre d’exécutions atteint quasiment le nombre total de peines de mort exécutées en 2011 où 68 personnes, dont trois Irakiennes et trois étrangers, avaient été exécutées. La haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Navi Pillay, s’était dite il y a deux semaines "choquée" de ces exécutions et avait appelé le gouvernement "à mettre immédiatement en place un moratoire sur la peine de mort".
Lundi, l’organisateur présumé du rapt de deux journalistes français, Christian Chesnot et Georges Malbrunot, et d’un consul d’Iran en 2004 a été condamné à mort, selon un communiqué du Haut comité judiciaire (HCJ). L’homme identifié comme "S. Kh." a été condamné à la pendaison par la Cour criminelle centrale d’Irak (CCCI) pour son "appartenance à la soi-disant Armée islamique en Irak et pour avoir commis des assassinats et des rapts de citoyens français et du consul d’Iran", affirme le texte. Cette décision est susceptible d’appel.
Christian Chesnot et Georges Malbrunot avaient été enlevés en août 2004 avec leur guide syrien, Mohammed Al-Jundi, alors qu’ils se rendaient à Najaf et retenus en otages pendant 124 jours par l’Armée islamique en Irak, jusqu’à leur libération le 21 décembre 2004.
Interrogés par l’AFP, Christian Chesnot et Georges Malbrunot n’ont pas souhaité réagir. A la même période, ce groupe avait aussi détenu pendant près de deux mois le consul d’Iran à Kerbala, Fereydun Jahani, libéré en septembre 2004.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire