Le gouvernement israélien a exprimé vendredi sa "profonde déception"
auprès de l'ambassadeur de France, selon un responsable. L'ambassadeur
de France à Tel-Aviv, Patrick Maisonnave, avait été convoqué après le
vote français en faveur d'un projet de résolution palestinien qui vient
d'échouer au Conseil de sécurité de l'ONU.
Outre la "profonde déception" israélienne, Aviv Shir-On, le directeur
général adjoint du ministère des Affaires étrangères chargé de l'Europe a
indiqué au diplomate français qu'il recevait vendredi à Jérusalem, que
"le seul moyen de parvenir à la paix est d'encourager les parties à
reprendre les négociations, et non pas à travers des déclarations et des
campagnes unilatérales", a rapporté le porte-parole du ministère
Emmanuel Nahshon.
L'ambassadeur lui a répondu que l'initiative française visait
précisément à éviter, "premièrement, une division du Conseil de sécurité
sur le sujet, deuxièmement, une initiative unilatérale des
Palestiniens", selon une source diplomatique française, en référence à
la menace palestinienne de demander l'adhésion à la Cour pénale
internationale (CPI) en cas de rejet de leur projet de résolution.
Le texte ayant été rejeté mardi par le Conseil de sécurité, le président
palestinien Mahmud Abbas a mis à exécution la menace de demande
d'adhésion à la Cour pénale internationale (CPI) dès le lendemain. "Nous
regrettons la situation actuelle", a dit la même source française en
parlant de la demande d'adhésion. L'adhésion à la CPI est censée
permettre aux Palestiniens de poursuivre des responsables israéliens
devant la justice internationale pour des crimes liés selon eux à
l'occupation et pour crimes de guerre.
Une partie de la communauté internationale s'inquiète que cette demande
ne crispe davantage les relations tendues entre Israéliens et
Palestiniens et n'éloigne encore plus les perspectives de reprise des
efforts de paix. Les États-Unis, principal allié d'Israël mais aussi
important bailleur d'aide à l'Autorité palestinienne, ont exprimé une
vive opposition à la démarche palestinienne. Les Palestiniens
entendaient faire adopter par le Conseil de sécurité une résolution qui
aurait donné à Israël trois ans pour se retirer des territoires qu'il
occupe depuis 1967.
La France, inquiète de la situation dans les Territoires palestiniens, à
Jérusalem et en Israël, a, pendant des semaines, oeuvré aux Nations
unies à l'élaboration d'un texte de résolution qui aurait été moins
intransigeant que le projet palestinien et aurait été susceptible d'être
adopté par le Conseil de sécurité. Les Palestiniens ont finalement
soumis leur propre texte amendé. La France l'a voté, mais le texte,
approuvé par seulement huit des quinze membres, a été rejeté, faute de
réunir les neuf voix nécessaires.
Lancé le 19 décembre 2011, "Si Proche Orient" est un blog d'information internationale. Sa mission est de couvrir l’actualité du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord avec un certain regard et de véhiculer partout dans le monde un point de vue pouvant amener au débat. "Si Proche Orient" porte sur l’actualité internationale de cette région un regard fait de diversité des opinions, de débats contradictoires et de confrontation des points de vue.Il propose un décryptage approfondi de l’actualité .
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