La Syrie a annoncé dimanche que l’usage de devises étrangères par ses
commerçants pourrait leur valoir jusqu’à dix ans de prison, alors que
les échanges se font de plus en plus en dollars dans une économie minée
par deux ans de guerre civile.
Un décret émis par le président Bashar al Assad "interdit l’usage
d’autre chose que la livre syrienne comme moyen de paiement pour tout
type de transaction commerciale ou de règlement en espèces".
Les commerçants qui enfreindront la loi seront passibles de trois ans de
prison et d’une amende équivalente à deux fois le montant du paiement
incriminé. Si cette somme dépasse 5.000 dollars (3.765 euros), la peine
pourra s’élever à dix ans de prison avec travaux forcés.
Selon des banquiers, la mesure renforce des interdictions déjà
existantes sur l’application de prix en dollars, et durcit les peines
encourues.
"C’est pour empêcher les gens de fuir vers le dollar", a expliqué un
banquier. "Cela n’affecte en aucune manière le secteur bancaire -le pays
a besoin de transferts de devises étrangères."
Avant le début en mars de 2011 de la contestation contre Bashar al
Assad, le dollar s’échangeait contre 47 livres syriennes. Depuis le
conflit a fait chuter la devise syrienne à 200 livres pour un dollar
actuellement et même 300 livres pour un dollars le mois dernier.
Le dollar est depuis utilisé dans les faits dans tous les secteurs, que
ce soit par les conducteurs de taxi, les importateurs ou la vente de
produits alimentaires.
Lancé le 19 décembre 2011, "Si Proche Orient" est un blog d'information internationale. Sa mission est de couvrir l’actualité du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord avec un certain regard et de véhiculer partout dans le monde un point de vue pouvant amener au débat. "Si Proche Orient" porte sur l’actualité internationale de cette région un regard fait de diversité des opinions, de débats contradictoires et de confrontation des points de vue.Il propose un décryptage approfondi de l’actualité .
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