Le gouvernement israélien a donné son feu vert dimanche à la libération
de 26 Palestiniens détenus de longue date, selon un communiqué officiel,
et ce avant la reprise prévue pour mercredi des négociations de paix.
"A la suite de la décision du gouvernement de reprendre les négociations
de paix avec les Palestiniens et de nommer une commission ministérielle
en vue de libérer des prisonniers pendant les négociations (...) la
commission a donné son aval à la libération de 26 prisonniers", a
expliqué le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu dans le
communiqué.
Peu après cette annonce, les noms des prisonniers concernés ont été publiés sur le site internet des prisons israéliennes.
Il était prévu que les familles des défunts soient informées avant cette publication.
Selon des médias, la plupart des 104 Palestiniens placés en détention
avant les accords de paix d’Oslo de 1993 qui doivent au total, et par
étapes (quatre sont prévues en fonction des progrès réalisés dans les
négociations de paix), être remis en liberté, ont été impliqués dans des
attaques ayant provoqué la mort d’Israéliens.
Les familles de ces derniers devraient à cet égard faire appel auprès de
la Haute Cour de Justice contre ces libérations imminentes.
"Quatorze prisonniers figurant sur la liste approuvée (dimanche par la
commission gouvernementale, ndlr) seront transférés à Gaza et 12 en
Judée et Samarie", le terme biblique pour désigner la Cisjordanie,
d’après le communiqué.
"Huit des prisonniers sur la liste devaient être libérés dans les trois
années à venir, deux d’entre eux dans les six mois", ajoute la
commission gouvernementale, selon laquelle "la libération des
prisonniers aura lieu au moins 48 heures après la publication de la
liste".
Le communiqué précise que les trois ministres faisant partie de cet
organisme - ceux de la Défense Moshe Yaalon, de la Justice Tzipi Livni
et des Sciences et Technologies Yaakov Peri, un ancien chef du Shin Bet,
les services de sécurité intérieure - ont souligné que "si un des
(détenus) libérés reprenait des activités hostiles à l’égard d’Israël,
il serait remis en prison pour purger sa peine".
La plupart des 26 détenus avaient été arrêtés pour meurtre. Les victimes
de trois d’entre eux portent des noms palestiniens, ce qui laisse
penser qu’ils ont été tués parce qu’ils étaient soupçonnés de collaborer
avec Israël. A l’exception d’un seul, arrêté en 2001, tous ces
prisonniers ont été arrêtés avant 1994.
Nous "saluons toute libération de détenu palestinien des prisons
israéliennes", a déclaré à l’AFP le vice-ministre palestinien des
prisonniers, Ziad Abu Ain, espérant qu’Israël allait remettre en liberté
le reste des prisonniers. Selon lui, 20 des 26 détenus désignés
dimanche appartiennent au Fatah, le mouvement du président palestinien
Mahmud Abbas. Deux sont membres du Front populaire pour la libération
de la Palestine (FPLP), deux du Hamas, et deux du Jihad islamique.
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