mercredi 17 octobre 2012

Palestine : La veuve d’Arafat entendue dans l’enquête pour assassinat

Les juges d’instruction chargés d’enquêter sur la mort en 2004 de Yasser Arafat dans le cadre d’une information judiciaire contre X pour assassinat, ont entendu mi-septembre sa veuve qui soupçonne un empoisonnement au polonium, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier.
Souha Arafat, qui réside à Malte, s’est rendue à Nanterre pour une "audition de confirmation" de sa plainte avec constitution de partie civile déposée le 31 juillet, a précisé cette source.
Les enquêteurs français chargés d’une instruction sur la mort du dirigeant palestinien historique Yasser Arafat se rendront à Ramallah (Cisjordanie), où il repose, le 26 novembre, avait par ailleurs indiqué lundi à l’AFP une autre source proche du dossier.
Contactée, la présidence du tribunal de Nanterre n’a pas souhaité répondre sur cette question.
Selon la source proche du dossier, citée sous le couvert de l’anonymat, "parvenir au corps d’Arafat pour y prélever des échantillons afin de les analyser prendrait du temps, peut-être plusieurs semaines, voire un mois".
"L’arrivée de l’équipe du laboratoire suisse coïncidera avec celle des enquêteurs français", selon la même source, en référence aux experts de l’Institut de radiophysique du Centre médical universitaire de Lausanne, assurant que "l’Autorité palestinienne fournirait à ces équipes toutes les facilités pour déterminer les circonstances de la mort du président Yasser Arafat".
L’Autorité palestinienne avait consenti à une ouverture de la tombe de Yasser Arafat pour y prélever des échantillons de sa dépouille, selon les déclarations du chef de la commission d’enquête palestinienne, TaWfiq TiraWi, cité le 21 septembre par l’AFP.
Le neveu de Yasser Arafat et président de la Fondation Yasser Arafat, Nasser al-Qidwa, avait affirmé la veille à l’AFP être opposé à des prélèvements estimant qu’un documentaire d’Al-Jazeera avait "apporté la preuve matérielle" de son empoisonnement par Israël.
La thèse d’un empoisonnement de Yasser Arafat, dont la mort le 11 novembre 2004 à l’hôpital militaire français de Percy n’a jamais été élucidée, a retrouvé du crédit après la diffusion en juillet de ce documentaire.

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