mardi 23 octobre 2012

Tunisie : L’opposition laïque défile à Tunis contre la violence religieuse

Environ 5.000 militants de l’opposition laïque ont défilé lundi sur l’avenue Bourguiba dans le centre de Tunis pour protester contre la violence politique et religieuse en accusant les islamistes au pouvoir de menacer la transition démocratique.
Cette manifestation intervient quatre jours après la mort d’un représentant du parti d’opposition Nida Tounès (L’Appel de la Tunisie) lors d’échauffourées avec des islamistes proches du parti Ennahda (au pouvoir) à Tataouine, dans le sud du pays.
Le chef de file de Nida Tounès, l’ex-Premier ministre Beji Caïd Essebsi, a qualifié vendredi la mort de Lotfi Naguedh de premier assassinat politique en Tunisie depuis la révolution qui a conduit à la chute du président Zine ben Ali en janvier 2011.
"Non à la dictature émergente, non à la dictature religieuse", "Le pouvoir appartient au peuple", pouvait-on lire lundi sur les banderoles brandies par les manifestants qui appelaient à la chute du pouvoir en place, à la veille du premier anniversaire des élections remportées par Ennahda.
"La violence se répand et le gouvernement ne bouge pas. (...) C’est une menace grave contre la transition démocratique en Tunisie", a déclaré Ahmed Ibrahim, chef du parti laïque Al Massar.
L’ONG Human Rights Watch a estimé dans un rapport paru il y a deux semaines que les autorités tunisiennes ne poursuivaient pas suffisamment les agressions commises par des extrémistes islamistes.
Le camp laïque s’est également ému de déclarations faites par le chef de file d’Ennahda, Rached Ghannouchi, lors d’une rencontre secrète en avril dernier avec des salafistes, estimant que le parti islamiste au pouvoir n’était pas la formation modérée qu’il prétend être.

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