Des dizaines de sympathisants du mouvement « Touche pas à ma nationalité » (TPN), qui s'oppose à un recensement en cours jugé raciste par les Noirs de Mauritanie, ont manifesté hier à Nouakchott pour exiger la libération de leur leader, a constaté un journaliste de l'AFP.
Ces sympathisants de TPN, essentiellement des jeunes, se sont rassemblés devant le commissariat de la capitale où est détenu Wane Abdoul Birane, coordinateur du mouvement, arrêté samedi par des policiers. Ils ont clamé l'innocence de leur leader face aux accusations portées contre lui et que "tente de lui coller la Police", concernant de récentes manifestations à l'Université de Nouakchott. Un haut responsable de la Police avait affirmé dimanche que Birane "n'a pas été arrêté pour ses activités dans le cadre de TPN, mais bien pour la constitution d'une organisation de malfaiteurs qui devaient incendier l'université de Nouakchott".
Un porte-parole des manifestants, Balla Touré, a affirmé que : "Mr.Birane n'a rien à voir avec ces évènements (à l'université), son arrestation constitue un défi cinglant aux droits à la liberté et à l'expression des citoyens". Les manifestants ont brandi des banderoles dénonçant "l'arbitraire" et appelant à "bâtir une Mauritanie sans haine et injustice, où tous les Mauritaniens se reconnaîtraient". La semaine dernière, le directeur de l'université publique de Nouakchott, Abdallahi Kane, a accusé TPN et le parti islamiste modéré Tewassoul d'être derrière des manifestations qui venaient de se produire à l'université, entraînant sa fermeture pour 10 à 15 jours.
Huit étudiants ont été définitivement radiés et trois autres suspendus pour un an par le conseil de discipline. Sept syndicats d'étudiants ont condamné cette décision et se sont engagés à «poursuivre la lutte" pour leur libération et la réalisation de leur plate-forme revendicative qui repose sur une "amélioration" de leurs conditions de vie et de travail sur le campus universitaire.
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