jeudi 22 mai 2014

Syrie : les dernières armes chimiques "emballées et prêtes"

Les dernières armes chimiques de la Syrie sont "emballées et prêtes" à être évacuées dès que les conditions de sécurité dans le pays le permettront, a assuré jeudi l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC). "Environ 100 tonnes d’agents chimiques, ou près de 8 % du stock déclaré par la Syrie, se trouvent à un seul endroit", a déclaré le directeur de l’OIAC, Ahmet Uzumcu, au conseil exécutif de l’organisation, selon un communiqué. "Elles ont été emballées et sont prêtes à être transportées, a ajouté la même source. Les autorités syriennes nous ont informés qu’elles ne peuvent pas encore être transportées au vu de la sécurité dans cette zone."
En vertu d’un accord russo-américain conclu en septembre 2013 et entériné par l’ONU, la Syrie s’est engagée à se débarrasser de tout son arsenal chimique. Il doit être détruit pour le 30 juin 2013. Mais l’évacuation a pris du retard et la Syrie, qui fait face à une guerre civile depuis trois ans, a désormais manqué plusieurs dates limites. Les armes chimiques doivent être évacuées via le port de Lattaquié et emmenées sur un navire américain, où elles doivent être détruites. L’accord russo-américain avait permis d’éviter des frappes aériennes américaines en Syrie après qu’une attaque au gaz sarin dans une banlieue de Damas contrôlée par les rebelles a fait environ 1 400 morts.
Ahmet Uzumcu a en outre indiqué qu’une mission d’établissement des faits envoyée en Syrie pour enquêter sur d’éventuelles attaques au gaz de chlore se préparait à visiter des endroits où ce gaz aurait été utilisé. "C’est une entreprise particulièrement difficile, car un accès sûr aux zones non contrôlées par le gouvernement est requis", a-t-il dit, ajoutant : "Tous les efforts possibles devraient être faits, par toutes les parties au conflit, pour permettre à notre équipe d’effectuer son important travail."
L’enquête sur le gaz de chlore avait été annoncée fin avril après que la France et les États-Unis eurent accusé Damas d’avoir utilisé un produit chimique industriel dans des attaques contre les rebelles dans le centre du pays. Damas n’avait pas l’obligation de déclarer le gaz de chlore en tant qu’arme chimique, car il est souvent utilisé par le secteur industriel.

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