jeudi 22 mai 2014

Libye : le ministre de la Culture dit appuyer un général dissident

Le ministre libyen de la Culture, Habib Lamine, a indiqué mercredi soir à l’AFP qu’il soutenait une opération militaire d’un général dissident que les autorités de transition accuse de mener un coup d’Etat.
"Je soutiens cette opération contre les groupes terroristes. Le Congrès général national (CGN, Parlement) qui protège les terroristes ne me représente plus", a-t-il dit, affirmant toutefois qu’il gardait son poste de ministre jusqu’à sa "démission ou limogeage".
Le général dissident Khalifa Haftar, qui dit parler au nom de l’armée, a indiqué qu’il demandait au Conseil supérieur de la magistrature (CSM) de former un "Conseil présidentiel" civil, qui aura pour mission de conduire une nouvelle période de transition.
"Le Conseil supérieur des forces armées" demande au CSM, la plus haute autorité juridique du pays, "de former un Conseil supérieur présidentiel, civil, qui aura pour mission de former un gouvernement d’urgence et préparer des élections législatives", a indiqué M. Haftar qui lisait un communiqué transmis par plusieurs télévisions libyennes.
Le Conseil présidentiel remettra le pouvoir ensuite au Parlement élu, a ajouté M. Haftar qui parlait depuis la ville d’Al-Abyar, dans l’est libyen.
On ignore pour le moment si le CSM répondra positivement à la demande du général accusé par les autorités de transitions de mener un coup d’Etata M. Haftar a souligné que le Conseil supérieur des forces armées, auto-déclaré, "continuera d’assurer la sécurité durant la période de transition et celle d’après".
Selon lui, "l’armée" a pris ces décisions après le refus du Congrès général national (CGN), la plus haute autorité politique et législative du pays, de suspendre ses travaux "comme le réclame population".
Le général à la retraite a lancé vendredi une offensive contre les groupes radicaux à Benghazi qu’il accuse de "terrorisme" et les combats ont fait des dizaines de morts. L’offensive a été suspendue le temps de réorganiser les troupes, a-t-il dit, affirmant qu’il ne souhaitait aucunement prendre le pouvoir.
Une redoutable unité d’élite à Benghazi, ainsi que des officiers de l’armée de l’air et des brigades de police et de l’armée, avaient déjà annoncé leur ralliement à coups de communiqués.

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