Présence massive des fidèles palestiniens
Les vendredis du mois de Ramadan ont été témoins d’une présence massive
des fidèles dans la mosquée al-Aqsa, pour la prière collective. C’est
depuis l’aube que les fidèles ont essayé de tenter leur « chance » et de
passer les multiples barrages de l’armée sioniste qui séparent les
routes de la Cisjordanie de la ville sainte d’al-Quds. Âgés ou jeunes,
les Palestiniens venant de la Cisjordanie occupée et des territoires
occupés en 1948 ont fidèlement assisté aux prières dans la mosquée
al-Aqsa et partagé la rupture du jeûne dans l’esplanade, pour rester
jusqu’après la prière de l’aube. Entre 200 mille (le premier vendredi)
et 450 mille fidèles ont participé à ce grand rassemblement hebdomadaire
spirituel dans la mosquée al-Aqsa. Pendant les autres jours, la mosquée
a également été le lieu de rassemblement pour la rupture du jeûne et la
prière des Tarawih, et des centaines de familles de Cisjordanie et des
territoires occupés y sont restées jusqu’après la prière de l’aube.
Les autorités sionistes prétendent avoir délivré des « laissez-passer » à
des dizaines de milliers de Palestiniens de Cisjordanie, par crainte
d’être accusées de « restrictions des libertés religieuses » par les
associations défendant « les droits de l’homme », mais en réalité, elles
ont arrêté des centaines de jeunes qui tentaient d’entrer dans leur
capitale occupée. Il faut cependant craindre qu’après ces « largesses »
sionistes envers les musulmans, les tentatives de judaïsation reprennent
de manière plus intensive, dans le sens du partage de la mosquée
al-Aqsa, dans le temps et dans l’espace, entre les sionistes et les
musulmans.
C’est ainsi que l’on assiste de nouveau aux appels de députés ultras
(Feglin) réclamant la présence massive des juifs dans la mosquée. La
presse sioniste a également dévoilé que le gouvernement Netanyahu
finançait lui-même les associations juives qui réclament de bâtir, à la
place de la mosquée, un temple juif qui serait le troisième, d’après les
fables sionistes. Un rapport du « Jérusalem Post » met en lumière la
participation des services de renseignements (Shabak) aux multiples
raids juifs contre la mosquée ces dernières semaines.
Expulsion des familles maqdisies
La Palestinienne Nazira Siyam (72 ans) est menacée par le département
sioniste des biens confisqués (aux Palestiniens) d’expulsion de sa
maison, situé dans sheikh Jarrah. Un groupe sioniste prétend vouloir
s’emparer de la maison, entraînant une longue lutte de la famille Siyam
dans les coulisses des tribunaux sionistes, lutte qui s’avère très cher,
financièrement. En solidarité avec la famille, un repas de rupture du
jeûne a été organisé et a réuni les habitants du quartier et des
personnalités maqdisies actives.
De nouvelles mesures vont être prises contre la présence des
Palestiniens dans leur ville. L’avocat Ahmad Ruwaydi, du bureau de la
présidence palestinienne, a expliqué que de nombreux maqdisis ont
renouvelé leur carte « de séjour » après des autorités sionistes, et il
s’est avéré que le terme « en séjour » a été ajouté avec une date limite
de ce séjour, une dizaine d’années sur l’une des cartes consultées.
Bien que la pratique soit ancienne, c’est-à-dire que pour les sionistes,
les maqdisis ne sont pas citoyens mais « en séjour » dans leur propre
ville et capitale, les autorités de l’occupation mènent actuellement au
grand jour leur politique de nettoyage ethnico-religieux dans la ville
arabo-musulmane d’al-Quds.
Répression, arrestations et condamnations
Le tribunal central sioniste a condamné trois jeunes de Selwan d’avoir
lancé des coktails molotov sur la police sioniste. Sabri Abu Diyab (18
ans) a été condamné à 20 mois de prison, et Iyad Qara’in (18 ans) et
Ahmad al-Qaq (18 ans) ont été condamné à 26 mois de prison. Ils avaient
été arrêtés le 16 novembre 2012, au cours de la guerre sioniste contre
la bande de Gaza.
Le 9 juillet, les autorités de l’occupation ont libéré les deux maqdisis
Kifah Sarhan (43 ans) et Fouad Hamdiyé (44 ans) après 20 mois de
prison, mais en les plaçant en détention à domicile, et hors de la ville
d’al-Quds.
Le tribunal central de la ville d’al-Quds a condamné Abdel Fattah Abdel
Rahman (17 ans) à 14 mois de prison, accusé d’avoir poignardé un colon
« musta’rib » (se faisant passer pour un Palestinien et tavaillant avec
les renseignements sionistes) dans le camp de She’fat.
L’occupation a renouvelé pour la deuxième fois la détention
administrative du député maqdisi Ahmad Attoun, pour six mois. La
détention dite administrative est une détention qui n’est basée sur rien
d’autres que les rapports secrets des services de renseignements de
l’occupation. Tout Palestinien jugé par ces services comme étant
« dangereux » sont arrêtés et détenus pour des périodes indéterminés.
Le 17 juillet, le tribunal sioniste prolonge la détention de Khaled
Khashan (18 ans), Moussa Amayra (20 ans), pour avoir participé à une
manifestation « interdite » et lancé des pierres.
Le 18 juillet, le tribunal central d’al-Quds a condamné le jeune
Mohammad Siyam -16 ans- à 15 mois de prison, pour avoir lancé des
cocktails molotov contre une colonie à Selwan. Le jeune Ahmad Qawasmi
(14 ans) a été condamné à payer une amende de 3000 shekels pour avoir
brisé les vitres d’une voiture appartenant à un colon.
Colonisation dans al-Quds, vandalisme et barbarie des colons
Un institut de sondage sioniste a déclaré que 2/3 des sionistes sont
favorables au partage de la mosquée al-Aqsa entre les juifs et les
musulmans. Un tiers des sionistes soutient la construction du temple au
détriment de la mosque al-Aqsa.
Des sources journalistiques ont dévoilé que le ministère sioniste de
l’habitation a décidé de construire prochainement 600 unités de logement
dans les colonies qui étouffent déjà la capitale palestinienne, ainsi
que 1200 unités de logement au sud-ouest de la ville, et 100 unités sur
les terres de Beit-Safafa, au sud d’al-Quds, et entre 1000 et 2000
unités dans la colonie située dans Jabal Ghunaym.
« Le comité local de la planification et de la construction » sioniste a
publié le 29 juillet un permis de construire une nouvelle colonie dans
Jabal Mukabber, composée de trois immeubles. C’est la deuxième colonie
dans Jabal Mukabber, après la construction de « Armona Netsev ».
L’institution « al-Aqsa pour le waqf et le patrimoine » a dévoilé un
plan gouvernemental sioniste (le 30/7) consistant à construire 21 unités
de logement et une synagogue, à moins de 500 dunums des murs de la
vieille ville d’al-Quds, près de Bab al-Sahira dans le quartier de Burj
al-Luqluq.
Elle a également affirmé le 17 juillet que les creusements sous la
mosquée al-Aqsa et aux alentours ont atteint les 4 mètres, notamment
dans la partie sud-ouest sous la mosquée. Une fois encore, le
département sioniste archéologique prétend avoir découvert un ancien
temple juif, malgré l’affirmation de nombreux archéologues juifs et
occidentaux l’absence totale d’une quelconque trace juive en ces lieux.
Le ministre sioniste des « religions » a déclaré le 17 juillet qu’il
fera en sorte que les Juifs puissent prier collectivement dans la
mosquée al-Aqsa », au moment où le ministre sioniste de l’habitation
déclarait qu’il espère que « viendra le jour où la souveraineté totale
sur la mosquée al-Aqsa soit à l’Etat juif ».
De son côté, le premier ministre sioniste Netanyahu a lancé une campagne
internationale touristique qui montrerait le « caractère juif » de la
ville d’al-Quds et de la mosquée al-Aqsa, avec l’aide de chaînes
satellitaires américaines. Un film 3D a même été produit, consistant en
un tour dans la mosquée al-Aqsa, selon la vision sioniste, où la mosquée
ne serait que le prétendu temple juif que les Juifs sionistes essaient
de construire sur les ruines de la mosquée al-Aqsa.
Un nouveau plan de judaïsation concocté par la municipalité coloniale
consiste en la construction d’hôtels et de bâtiments commerciaux sur une
partie du cimetière historique Ma’manullah dans al-Quds, près du musée
« de la tolérance » prévu pour être construit sur cette terre musulmane
depuis des centenaires.
Des colons agressent le 14 juillet un maqdisi qui se trouvait à une station du « tram colonial ».
Des affrontements ont eu lieu entre les maqdisis et des groupes de
colons soutenus par les forces armées le 16 juillet après que les colons
aient agressé des Palestiniens et vandalisé leurs voitures et
propriétés, dans Bab al-Asbat.
Résistance des Maqdisis
Un sioniste a été poignardé, le mardi 6 août, par deux jeunes maqdisis, qui ont réussi à prendre la fuite.
4 soldats des Garde-frontières sionistes ont été touchés lors des
affrontements avec des jeunes Palestiniens du quartier Selwan, le 5
août.
Des affrontements ont eu lieu le premier août, suite à la manifestation
organisée contre le plan Prawer, qui vise à un nettoyage
tehnico-religieux du Naqab. Lorsque les manifestants se sont rappochés
du consulat américain, une unité de cavaliers sionistes les a attaqués
et les a poursuivis dans la rue Salaheddine. Une autre manifestation a
eu lieu dans la rue Nablus en direction de Bab al-Amoud, réprimée elle
aussi par les forces de l’occupation. Deux jeunes Maqdisis ont été
arrêtés, dont Mohammad Hamad (23 ans) qui est un prisonnier libéré.
Deux jeunes Maqdisis ont été arrêtés, accusés d’avoir poignardé des
sionistes il y a deux semaines dans le parc « Blomfield » et près de la
porte de Nablus.
Le 24 juillet, des affrontements ont eu lieu dans al-Issawiya, suite à
un raid mené par les forces sionistes aidées par un hélicoptère, sous
prétexte d’arrêter des Palestiniens recherchés.
Nadi al-Assir dans la ville d’al-Quds a rapporté que le tribunal
sioniste a refusé de libérer le 23 juillet trois jeunes maqdisis, sous
le prétexte qu’ils auraient attaqué la police lors de leur arrestation.
Il s’agit de Mustafa Bassam Jaradat, 19 ans, de Wadi al-Joz, et des
frères Qussay (16 ans) et Issa Mohamad Khalil. Ils sont accusés d’avoir
lancé des pierres dans bab al-Amoud contre l’occupant et résisté lors de
leur arrestation.
15 jeunes Palestiniens ont été arrêtés dans bab al-Amoud le 24 juillet
pendant une heure puis libérés, suite, dans un climat de grande tension,
après qu’un jeune ait poignardé un sioniste près d’al-Qatamon dans
al-Quds, avant de prendre la fuite.
4 colons sionistes ont été légèrement blessés le 25 juillet lorsque des
jeunes ont lancé des pierres contre leur car, près de Bab al-Amoud.
Le 11 juillet, les fidèles ont chassé plusieurs groupes de colons qui
avaient investi la mosquée al-Aqsa, malgré la protection policière qui
leur était assurée. De même, le 16 juillet, les fidèles ont réussi à
interdire l’entrée de la mosquée à des colons à partir des portes
al-Maghariba, al-Silsila, l-Hadid et Hatta.
Le 17 juillet, les fidèles ont réussi à chasser de la mosquée al-Aqsa le
vice-ministre sioniste des affaires étrangères. Zeev Ilkein, qui n’a pu
y rester que quelques minutes.
Le 20 juillet, des affrontements ont eu lieu entre une unité d’élite de
l’armée soniste et les services de renseignements d’une part et les
jeunes maqdisis, dans plusieurs rues de la ville, notamment aux abords
de Bab al-Amoud, Bab al-Sahira et Sultan Sulayman. Les forces sionistes
ont arrêté 7 maqdisis, et les jeunes ont lancé des pierres sur les
voitures militaires, et un soldat a été légèrement blessé.
Solidarité avec les prisonniers en lutte
Plusieurs maqdisis ont rompu leur jeûne en ne prenant que du sel et de
l’eau, en soutien avec les prisonniers grévistes de la faim, le
combattant Abdallah Barghouty en tête, devant le siège du CICR.
Les familles des prisonniers d’al-Quds et des territoires occupés en 48
ont refusé de visiter les prisonniers dans la prison de Nafha, en
protestation contre les fouilles humiliantes qu’elles subissent lors de
ces visites.
Judaïsation de la mosquée de Nabi Daoud
L’institution d’al-Aqsa pour le waqf et le patrimoine a dénoncé la
confiscation de la mosquée Nabi Daoud et sa transformation en synagogue,
dans la ville d’al-Quds. Les autorités de l’occupation ont arraché tout
le marbre datant de l’époque ottomane avant de procéder à une
transformation radicale de la mosquée.
Découverte d’un bâtiment hospitalier dans le quartier chrétien de la capitale palestinienne
Les fouilles archéologiques menées par les sionistes ont permis de
découvrir un ancien hôpital datant de l’époque des croisades enseveli
par un tremblement de terre.
Sport et occupation
L’équipe de Barcelone (football) a déçu le public palestinien, qui
s’attendait à ce que cette équipe soit moins investie dans le soutien à
l’occupation sioniste. En effet, les membres de l’équipe ont presque
tous participé à une visite du mur al-Bouraq (transformé en « mur des
Lamentations » par les sionistes) sous le contrôle de l’armée sioniste,
et vêtus de la « kippa », signe de leur allégeance au mouvement
sioniste.
Solidarité avec les Maqdisis et al-Quds
Pendant le mois de Ramadan, de multiples gestes de solidarité et
d’entraide ont permis à de nombreuses familles démunies de vivre ce mois
béni dans un climat serein, malgré l’occupation. Tous les jours, des
repas de rupture de jeûne organisés par diverses associations ont réuni
les maqdisis et leurs familles, dans divers quartiers de la ville. De
même, des concours furent proposés pour évaluer la connaissance des
maqdisis et des fidèles à propos de la mosquée al-Aqsa et la ville
d’al-Quds.
Parmi les initiatives menées par les jeunes maqdisis, celle des jeunes
de Beit Safafa, « Awlad Haratina » qui ont organisé des dizaines
d’activités dans le quartier, à l’occasion du mois de Ramadan.
A partir des rapports de l’Institution Internationale al-Quds (IIQ)
(Juillet, août, 2013 - "Baladi")
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