De jeunes diplômés chômeurs mauritaniens qui réclamaient du travail ont été dispersés, et certains arrêtés par la police mardi, après avoir forcé le portail de la présidence à Nouakchott en vue d'y tenir un sit-in pour réclamer du travail, a-t-on appris auprès des manifestants.
La police est venue pour arrêter les quelques personnes qui étaient restées mardi, environ une dizaine qu'elle a conduites dans un commissariat de la ville, a affirmé à la presse un porte-parole des manifestants, Elkory Ould Heiba.
Selon lui, un groupe d'une vingtaine de jeunes avaient réussi à tromper la vigilance des militaires pour forcer dimanche le portail de la présidence et s'installer en sit-in dans les jardins pour réclamer du travail.
Les jeunes ont été violemment éconduits sans la moindre promesse, mais nous avons la certitude que notre message est bien passé, a-t-il ajouté.
Quelques dizaines d'autres jeunes chômeurs qui manifestaient devant les grilles du palais présidentiel en soutien à leurs camarades ont été également dispersés et certains ont été arrêtés, a-t-il poursuivi.
Le taux de chômage est élevé en Mauritanie où il est de près de 30%.
Pour y faire face, le gouvernement a multiplié ces dernières années les initiatives pour créer des emplois en faveur des jeunes en accordant notamment des périmètres agricoles aménagés aux diplômés chômeurs.
Le gouvernement a également récemment annoncé la création d'un fonds spécial pour la réinsertion des jeunes à Nouadhibou, une ville de l'extrême nord-ouest de la Mauritanie connue pour ses richesses halieutiques.
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