Le ministre malien des Affaires étrangères, Sadio Lamine Sow, est arrivé
dimanche à Alger pour une visite de deux ou trois jours, en Algérie
pour discuter avec les hautes autorités algériennes, notamment de la
situation au Mali, a-t-on appris de source diplomatique.
Sadio Lamine Sow a précisé qu'il s'entretiendra avec les hautes autorités
(algériennes) de toutes les questions, notamment la situation que
connaît le Mali depuis le mois de janvier dernier.
Cette visite
s'inscrit (...) dans le contexte particulier que notre pays vit en ce
moment, a-t-il ajouté à son arrivée à l'aéroport international d'Alger
où il a été accueilli par le ministre algérien délégué aux Affaires
maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel.
Les concertations
entre les deux pays frère et voisin n'ont jamais cessé. L'Algérie est
un pays qui compte dans notre région et a toujours aidé le Mali à
surmonter ses difficultés, a ajouté Sadio Lamine Sow cité par l'agence APS.
Cette
tradition de concertation est plus que jamais nécessaire dans la
situation que vit le Mali. Il est évident que l'Algérie accompagne le
Mali dans ses efforts de développement et de sécurisation du pays et nos
positions se rejoignent, a déclaré Abdelkader Messahel. La souveraineté et
l'intégrité territoriale du Mali ne sont pas négociables, a-t-il ajouté.
Alger,
qui connaît bien la situation chez son voisin malien pour avoir déjà
été le médiateur entre les Touareg et Bamako, est très sollicité pour
apporter son concours à une solution au conflit du nord malien où ces
derniers jours les rebelles touareg ont été mis en déroute par les
islamistes.
La visite du ministre malien intervient quelques
jours après celle mercredi de Jibril Bassolé, son homologue du Burkina
Faso, pays chargé par les pays d'Afrique de l'Ouest d'une médiation au
Mali.
Jibril Bassolé s'était prononcé, tout comme Alger le fait avec
insistance, pour un dialogue politique au Mali, mais il n'avait pas
exclu l'option militaire.
La concertation permanente avec
l'Algérie, frontalière avec ce pays en conflit interne depuis mars, est
absolument nécessaire pour régler la crise malienne, avait souligné Jibril
Bassolé.
L'Algérie a reçu des derniers mois nombre de
responsables touareg et maliens, dont le Premier ministre de transition
Cheikh Modibo Diarra le 13 juin dernier.
Lundi, le président
algérien Abdelaziz Bouteflika a reçu l'envoyé spécial de l'Ivoirien
Alassane Ouattara, chef en exercice de la Cédéao.
L'Algérie avait
parrainé en juillet 2006 un accord de paix dans la région de Kidal
(nord-est du Mali) conclu entre l'aile politique de la rébellion touareg
de l'époque et le gouvernement malien.
Le nord malien est
contrôlé depuis bientôt trois mois par des groupes armés aux objectifs
divergents, islamistes et touaregs indépendantistes, dont le Mouvement
pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) qui a
revendiqué l'attentat meurtrier ayant visé vendredi une gendarmerie dans
le sud de l'Algérie.
Lancé le 19 décembre 2011, "Si Proche Orient" est un blog d'information internationale. Sa mission est de couvrir l’actualité du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord avec un certain regard et de véhiculer partout dans le monde un point de vue pouvant amener au débat. "Si Proche Orient" porte sur l’actualité internationale de cette région un regard fait de diversité des opinions, de débats contradictoires et de confrontation des points de vue.Il propose un décryptage approfondi de l’actualité .
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