Il s’agit des pires violences depuis l’élection en juin de M. Morsi, premier président islamiste d’Egypte qui s’est attiré les foudres de l’opposition et d’une partie de la magistrature pour s’être octroyé des pouvoirs exceptionnels le 22 novembre.
Un journaliste de l’AFP a fait état de tirs de chevrotine et de voitures incendiées, alors que le ministère de la Santé a fait état de 211 blessés.
Dans la soirée, les manifestants se trouvaient toujours aux abords du palais présidentiel malgré les appels à se retirer notamment du Premier ministre Hicham Qandil et des Frères musulmans dont est issu le président.
La police anti-émeutes a réussi à imposer un cordon de sécurité entre les manifestants rivaux devant le palais, mais des affrontements se poursuivaient à coups de pierres dans les rues adjacentes.
Pour la deuxième journée consécutive, les abords de la présidence dans le quartier cossu d’Héliopolis ont été l’épicentre de la crise.
A l’appel des Frères musulmans, des milliers de personnes avaient afflué vers le palais dans l’après-midi, démantelant les tentes dans lesquelles de petits groupes d’anti-Morsi avaient passé la nuit après une manifestation massive de l’opposition mardi.
Des protestations ont aussi eu lieu en province, et des opposants à M. Morsi ont saccagé et incendié des locaux des Frères musulmans, dont M. Morsi est issu, à Ismaïliya et Suez, dans le nord-est du pays.
Sur place, les témoignages des manifestants traduisaient une société profondément divisée, près de deux ans après la révolte qui a fait tomber le régime de Hosni Moubarak.
"Nous sommes ici pour la liberté, ils sont là pour la violence", a dit à l’AFP un anti-Morsi, Ali Gamal, 22 ans, avant de lancer des pierres sur l’autre camp.
"C’est une guerre civile qui va tous nous brûler", a déploré Ahmed Fahmy, 27 ans.
"Je suis ici pour défendre la démocratie, le président a été désigné par les urnes", a affirmé Waël Ali, un quadragénaire pro-Morsi, alors que fusaient les slogans "Le peuple soutient les décisions du président" et "le peuple veut l’application de la loi de Dieu".
L’opposition a de nouveau exigé le retrait du décret élargissant les pouvoirs de M. Morsi et l’annulation du référendum du 15 décembre sur le projet de Constitution controversé.
Le pouvoir, de son côté, par la voix du vice-président Mahmud Mekki, a maintenu le référendum sur ce projet accusé par l’opposition de ne pas protéger certains droits fondamentaux dont la liberté d’expression, et d’ouvrir la porte à une application plus stricte de la loi islamique.
L’imam d’Al-Azhar Ahmed al-Tayyeb, la plus haute autorité islamique d’Egypte, a appelé les Egyptiens à la retenue et au dialogue en déplorant une situation "catastrophique", et trois conseillers du président ont annoncé leur démission en signe de protestation.
A l’étranger, l’Union européenne et la Grande-Bretagne ont appelé aussi à la la retenue, alors que les Etats-Unis ont plaidé pour le dialogue.
La crise a éclaté avec l’annonce d’un décret du président renforçant ses pouvoirs désormais placés au-dessus de tout recours judiciaire.
Dans une conférence de presse avec l’ex-patron de la Ligue arabe Amr Moussa et l’ex-candidat à la présidence Hamdeen Sabbahi, qui font partie du Front du salut national (FSN), une coalition de l’opposition, Mohamed ElBaradei, chef du FSN, a fait porter à M. Morsi "l’entière responsabilité" des violences.
"Le régime perd de sa légitimité jour après jour", a-t-il dit. "Nous sommes prêts au dialogue" mais uniquement si le décret est retiré, a-t-il ajouté, qualifiant le pouvoir de "répressif et autocratique".
M. Morsi a affirmé que ses pouvoirs élargis étaient destinés à accélérer une transition tumultueuse et souligné qu’ils étaient "temporaires".
L’opposition accuse le président de dérive autoritaire et le projet de Constitution d’avoir été rédigé par et pour les islamistes.
ينعي الاشتراكيون الثوريون الشهيد طه مجدي، من تيار الاشتراكيين
الثوريين، وكافة شهداء موقعة الاتحادية على يد بطلجية الإخوان.. ومستعدون
لتقديم العشرات والمئات من الشهداء في سبيل استمرار الثورة حتى النصر..
المجد للشهداء والنصر للثورة
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