L’ONU a "demandé instamment" mercredi à Israël de "renoncer" à ses
projets de nouvelles colonies en Judée-Samarie, réaffirmant que ces
initiatives sont illégales et menacent le processus de paix avec les
Palestiniens. "Nous demandons instamment au gouvernement israélien de
répondre aux appels internationaux et de renoncer à ces projets", a
déclaré le secrétaire général adjoint de l’ONU aux affaires politiques,
Jeffrey Feltman, devant le Conseil de sécurité.
Il a aussi demandé aux Israéliens de "recommencer sans délai à
transférer" à l’Autorité palestinienne le produit des taxes et des
droits de douane levés par Israël. Le gouvernement israélien a bloqué
ces fonds en représailles au vote à l’ONU accordant aux Palestiniens le
statut d’État observateur. Jeffrey Feltman a invité les pays arabes à
respecter de leur côté leur promesse de fournir rapidement une "aide
financière généreuse" aux Palestiniens pour compenser les représailles
financières israéliennes.
"La construction de colonies en Judée-Samarie, y compris à
Jérusalem-Est, viole les lois internationales (...) et est un obstacle à
la paix", a affirmé Jeffrey Feltman. S’ils se concrétisaient, ces
projets "porteraient un coup presque fatal aux chances qui restent de
réaliser une solution à deux États" entre Israël et les Palestiniens. Le
ministère israélien du Logement a publié mercredi des appels d’offres
pour 1 048 nouveaux logements dans des localités en Judée-Samarie et à
Jérusalem-Est. Lundi, le ministère de l’Intérieur avait donné son feu
vert à la construction de 1 500 logements à Ramat Shlomo, également à
Jérusalem-Est.
***
Netanyahu défend sa politique de colonisation à Jérusalem
Malgré les critiques internationales, le Premier ministre israélien,
Benjamin Netanyahu, a affirmé mercredi que son gouvernement poursuivrait
la politique de colonisation à Jérusalem-Est et dans ses environs.
Après avoir donné lundi son feu vert à la construction de 1500
logements supplémentaires pour des colons juifs à Ramat Shlomo, à
Jérusalem-Est, le gouvernement israélien va examiner cette semaine un
projet de 4500 nouvelles constructions dans les colonies de Givat
Hamatos et de Gilo.
Mercredi, rapporte la presse israélienne, un pré-accord a été conclu
pour la construction de 3400 logements dans la partie arabe de la ville
sainte et en Cisjordanie, occupées par Tsahal lors de la guerre des
Six-Jours en juin 1967.
L’annexion de Jérusalem-Est par l’Etat hébreu n’a pas été reconnue internationalement.
"Nous allons construire à Jérusalem (...), c’est ce qui a été fait par
tous les gouvernements précédents et c’est ce que mon gouvernement
continuera à faire", a dit Benjamin Netanyahu lors d’une rencontre avec
des ambassadeurs étrangers.
"Jérusalem est la capitale du peuple juif depuis 3000 ans. Limiter les
constructions dans sa propre capitale, ce serait totalement absurde",
a-t-il ajouté.
Nimr Hammad, porte-parole du président de l’Autorité palestinienne
Mahmoud Abbas, a déclaré à la radio palestinienne que la Palestine,
désormais Etats observateur, non membre, aux Nations unies, pourrait
demander au Conseil de sécurité de condamner dans une résolution ces
nouveaux projets de colonisation juive.
Pour de nombreux analystes, les dernières annonces de Benjamin Netanyahu
visent avant tout à séduire les électeurs nationalistes avant les
élections législatives anticipées du 22 janvier prochain en Israël.
Fin novembre, au lendemain de la reconnaissance implicite à l’Onu d’un
Etat palestinien ayant statut d’observateur, Israël avait confirmé un
projet de construction de 3000 logements pour ses colons en Cisjordanie
et à Jérusalem-Est, à Maale Adoumim et dans une zone connue sous le nom
de E1 (East One), déclenchant les protestations de la communauté
internationale.
Les autorités israéliennes revendiquent la souveraineté sur ces terres,
tout comme à Ramat Shlomo, Givat Hamatos et Gilo, bien que ces colonies
soient situées en Cisjordanie.
Lancé le 19 décembre 2011, "Si Proche Orient" est un blog d'information internationale. Sa mission est de couvrir l’actualité du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord avec un certain regard et de véhiculer partout dans le monde un point de vue pouvant amener au débat. "Si Proche Orient" porte sur l’actualité internationale de cette région un regard fait de diversité des opinions, de débats contradictoires et de confrontation des points de vue.Il propose un décryptage approfondi de l’actualité .
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