vendredi 21 décembre 2012

Somalie : Naufrage au large de la Somalie,55 Somaliens et Ethiopiens noyés ou disparus

Cinquante-cinq personnes, des Somaliens et des Ethiopiens, se sont noyées ou sont portées disparues après le naufrage d'une embarcation surchargée, mardi soir, au large des côtes somaliennes, a annoncé jeudi 20 décembre le Haut commissariat aux réfugiés de l'ONU (HCR) dans un communiqué.

Seulement 23 corps ont été retrouvés jusqu'ici et 32 autres personnes sont présumées noyées, selon l'agence onusienne. Cinq jeunes Somaliens ont survécu. Selon leur témoignage, cité par le HCR, le bateau qui transportait 60 personnes a chaviré quinze minutes après son départ, mardi 18 décembre, du port somalien de Bossasso, dans la région autonome du Puntland, dans le nord-est de la Somalie.
Les corps retrouvés, parmi lesquels ceux de cinq ressortissants éthiopiens, sont ceux de 14 femmes, huit hommes et un garçonnet de moins de 4 ans, selon le communiqué du HCR. Les témoignages des survivants indiquent que les occupants du bateau se rendaient à Oman pour travailler comme saisonniers pour la récolte de l'encens, a indiqué à l'AFP un porte-parole du HCR en Somalie, Andy Needham.

Le Golde d'Aden,trajet le plus meurtrier
Cet accident est le plus meurtrier dans le golfe d'Aden depuis la noyade en février 2011 de 57 personnes, migrants ou réfugiés, venues de Somalie ou de la corne de l'Afrique. La majorité des réfugiés ou migrants issus de la corne de l'Afrique traversent habituellement le golfe d'Aden pour tenter de rejoindre le Yémen.

Le HCR estime que 95 personnes se sont noyées ou ont disparu cette année dans les eaux somaliennes ou yéménites. Environ 100 000 personnes fuyant la corne de l'Afrique ont traversé la mer Rouge ou le golfe d'Aden en 2012, selon le HCR, rejoignant le chiffre record de 2011, année durant laquelle 103 000 réfugiés, demandeurs d'asile et migrants venant de la corne de l'Afrique, avaient effectué la périlleuse traversée entre la Somalie et le Yémen.

"Il ne fait aucun doute que le golfe d'Aden est désormais le trajet le plus meurtrier pour ceux qui fuient les conflits, la violence et les violations des droits de l'homme dans la corne de l'Afrique", a déclaré Bruno Geddo, représentant du HCR en Somalie, cité dans ce communiqué.

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