Le
président sortant, Sharif Cheikh Ahmed, adversaire malheureux d'Hassan
Cheikh Mohamoud au second tour, a symboliquement remis à son successeur
le drapeau somalien, la Constitution et une serviette contenant des
"documents de la présidence somalienne". Le nouveau chef de l'Etat avait
été officiellement investi quelques minutes après son élection. Un
millier de personnes étaient présentes, parmi lesquels le président de
Djibouti Ismaël Omar Guelleh, le Premier ministre éthiopien par
intérimn Hailemariam Desalegnn et le président sortant de la Commission
de l'Union africaine (UA), Jean Ping.
Plusieurs
autres pays étaient aussi représentés à cette cérémonie, qui s'est
déroulée, pour raisons de sécurité, comme l'élection, à l'Ecole
nationale de police.
Hassan
Cheikh Mohamoud, premier président élu sur le sol somalien depuis que
le pays a plongé dans le chaos avec la chute du président Syad Barre en
1991, s'est engagé à "débarrasser la Somalie des chefs de guerre, des
pirates et des terroristes". "Je n'épargnerai aucun effort pour
combattre les (insurgés islamistes) Shebaab et al-Qaida", a-t-il
poursuivi dans son discours.
Moins
de 48 heures après son élection, le nouveau président a réchappé,
mercredi, à un attentat revendiqué par les Shebaab, rappelant que la
sécurité reste un défi majeur en Somalie.
Depuis
qu'ils ont été chassés de Mogadiscio, en août 2011, les Shebaab ont
essuyé une série de revers militaires et abandonné l'essentiel de leurs
bastions à l'embryon d'armée somalienne, soutenue par la force de l'UA
(AMISOM) et les troupes éthiopiennes.
Ils
contrôlent, toutefois, encore de vastes portions du centre et du sud de
la Somalie et ont mené plusieurs attentats à Mogadiscio.
L'élection
d'Hassan Cheikh Mohamoud a parachevé un long et complexe processus
politique, parrainé par l'Onu, destiné à doter la Somalie d'un réel
gouvernement central et d'institutions pérennes, suscitant un timide
espoir de voir le pays sortir de 21 ans de chaos.
Le
nouveau président a aussi promis "de faire en sorte que les
institutions somaliennes travaillent pour le peuple", d’"oeuvrer à la
création d'un système judiciaire indépendant" en Somalie et de "relancer
l'économie et créer des opportunités d'emplois pour la jeunesse".
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire