lundi 24 septembre 2012

Israël/Palestine : L’Autorité palestinienne lève les restrictions aux importations d’Israël

L’Autorité palestinienne a annoncé dimanche la fin des restrictions aux importations de biens de consommation israéliens en Cisjordanie afin de combattre la hausse des prix à l’origine d’une grave crise sociale.
Lors d’une conférence de presse à Ramallah, le siège de l’Autorité palestinienne, le ministre de l’Economie nationale Jawad Naji a précisé que la limitation du nombre des négociants palestiniens autorisés à importer des produits israéliens serait supprimée.
"Le système des agents (importateurs) exclusifs et des distributeurs exclusifs de marchandises et produits fabriqués en Israël, ou de biens étrangers importés via un agent israélien, est annulé", a affirmé M. Naji.
"Nous allons permettre à tous les négociants intéressés d’acheter directement sur le marché israélien sans intermédiaire, dans le respect des lois et mécanismes de l’Autorité palestinienne", a-t-il ajouté.
Cette décision ne concerne pas les importations de produits originaires des colonies israéliennes de Cisjordanie, qui restent interdites sous peine de sanction.
Elle vise à faire baisser les prix d’un large éventail de marchandises en provenance d’Israël, ou transitant par ce pays, qui sont vendues en Cisjordanie.
Le gouvernement palestinien a également l’intention d’imposer des prix fixes pour huit denrées de base : lait, oeufs, viande, poulet, huile végétale, sucre, riz et pain. Tout contrevenant sera puni, a averti le ministre de l’Economie nationale.
L’Autorité palestinienne du président Mahmud Abbas fait face depuis la fin août à une vive grogne sociale, motivée par la hausse des prix, en particulier des carburants.
Sous la pression, le Premier ministre Salam Fayyad s’est engagé à abaisser la TVA, à réduire le prix de l’essence, qui avait bondi en deux mois de six à huit shekels (de 1,18 à 1,57 euros) le litre, et à ouvrir un dialogue avec les principaux syndicats palestiniens.
Mais le syndicat des transports a fait savoir dimanche qu’il comptait organiser un débrayage de deux heures lundi et une grève de 24 heures mercredi.
L’Autorité palestinienne, confrontée à des difficultés budgétaires chroniques, traverse actuellement selon plusieurs ministres "sa pire crise financière" depuis sa création en 1994, en raison du maintien des restrictions israéliennes et du non-versement de l’aide promise par les donateurs, en particulier les Etats-Unis et les pays arabes.

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