L’arrestation du directeur de la mosquée al-Aqsa, sheikh Najeh
Bkayrat, au soir du dimanche 16 septembre 2012, après lui avoir interdit
l’entrée de la mosquée pour une durée de six mois, représente une
extrême aggravation de la situation, commise par les forces de
l’occupation.
L’interdiction d’entrée à la mosquée et l’extradition des symboles de
la ville d’al-Qods et des protecteurs d’al-Aqsa ont pris une nouvelle
dimension. En effet, à l’arrestation des députés d’al-Qods et de son
ministre, et les tentatives de les extrader de leur ville, et aux
efforts incessants pour éloigner sheikh Raed Salah de la mosquée
al-Aqsa, s’ajoute aujourd’hui la décision d’éloigner un des grands
fonctionnaires des Awqafs d’al-Qods, dans un effort systématique de
vider la mosquée al-Aqsa de ses symboles et défenseurs, en vue de
faciliter son partage chronologique entre les fidèles musulmans et les
sionistes, comme cela a été annoncé par l’un des députés de l’occupation
il y a quelques semaines.
L’occupation agit en mesurant le prix qu’il pourrait payer chaque fois
qu’il avance dans la judaïsation de la ville d’al-Qods. Du fait des
préoccupations des peuples arabes par leurs propres affaires internes,
la facture devant être payée pour ses interventions dans la mosquée
al-Aqsa est devenue dérisoire, ce qui lui permet de concrétiser son
rêve, celui de dominer la mosquée al-Aqsa, même selon un partage
chonologique.
Tout en soulignant la gravité de cette mesure qui atteint les symboles
et les dirigeants maqdisis, et plus particulièrement les fonctionnaires
de la mosquée al-Aqsa, l’Institution Internationale d’al-Qods tient à
attirer l’attention sur :
. La décision d’interdire au directeur de la mosquée al-Aqsa, sheikh
Najeh Bqayrat, d’entrée à la mosquée al-Aqsa pendant six mois, puis son
arrestation, ne sont pas liées à la personnalité de Bqayrat, mais plutôt
à l’application par l’occupant d’un plan systématique visant à se
débarrasser des directions populaires maqdisies capables de mobiliser
pour affronter les sévères attaques contre la mosquée al-Aqsa.
L’occupant avait déjà préparé une liste de plus de cent personnalités
visées par l’expulsion ou la détention à domicile, pour limiter leur
activités dans la ville d’al-Qods.
. La politique d’interdiction d’entrer dans al-Aqsa et l’expulsion de
la ville d’al-Qods a touché jusqu’à présent des dizaines de
personnalités maqdisies, comme cela a eu lieu lors de la poursuite et du
kidnapping des députés maqdisis, Mohammad Tawtah, Mohammad Abou Tir,
Ahmad Attoun et le ministre Khaled Abou Arfa, après leur élection en
2006, tout comme l’éloignement répété de sheikh Raed Salah.
L’insouciance de la communauté internationale et des Etats arabes, et
même de l’Autorité et des organisations palestiniennes envers ce dossier
a entraîné un accentuation de la politique d’expulsion menée par
l’occupant, au point d’atteindre les personnalités politiques de la
ville. Cette politique se poursuit et a atteint un point dangereux,
consistant à vider la mosquée al-Aqsa de ses fidèles en vue de la
partager entre musulmans et sionistes.
. Les mesures de l’occupation envers la ville d’al-Qods sont
parallèles à l’accentuation de la politique répressive envers notre
peuple dans les territoires occupés en 48, à l’intensification des lois
racistes à son encontre et aux mesures limitant leur liberté de
déplacement, notamment dans la ville d’al-Qods ou même en direction de
la mosquée al-Aqsa, ce qui signifie l’isolement des maqdisis loin de
tout contact palestinien, alors qu’ils ont été auparavant isolés des
Palestiniens de Cisjordanie et de la bande de Gaza.
Pour s’opposer à l’intensification des mesures de l’occupation envers
la ville d’al-Qods, l’IIQ lance un appel aux organisations
palestiniennes, leur demandant de riposter à ces mesures, et au royaume
hachémite de Jordanie, qui est toujours la partie supervisant
l’administration de la mosquée al-Aqsa, lui demandant d’intervenir pour
faire stopper l’agression contre le directeur de la mosquée, car toute
agression contre un des fonctionnaires des Awqafs musulmans est une
agression contre la Jordanie.
L’IIQ réclame l’intervention des Etats
arabes et islamiques, qui conservent encore de nombreuses cartes pour
faire cesserles pratiques de l’occupant, notamment les mobilisations
populaires, qui ont réussi jusqu’à présent à stopper toutes les
modifications envisagées par l’occupant sur le pont de la place
al-Maghariba, comme elle réclame des organisations et associations
arabes et islamiques, liées ou non liées aux gouvernements, aux unions
des parlementaires, des juristes et avocats, aux syndicats
professionnels et aux médias de porter leur attention sur la question
d’al-Qods et de faire pression sur leurs gouvernements, pour que cette
question soit au centre des préoccupations arabes et entraîner un recul
des autorités de l’occupation. Il est nécessaire de maintenir une
pression afin de protéger les fonctionnaires des awqafs musulmans dans
la ville d’al-Qods et les soutenir dans leur lutte contre l’occupation.
(Institution Internationale d’al-Qods, 18 septembre 2012)
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Communiqué de presse de l’Institution Internationale d’al-Qods, dénonçant l’agression contre le couvent d’al-Latroun
Le jour du mardi 4/9/2012, des groupes juifs agissant sous le slogan de
« prix à payer » (pour protester contre le démantèlement fictif de la
colonie « Migron ») ont agressé une nouvelle fois des lieux de culte, en
incendiant l’une des entrées du couvent d’al-Latroun, situé à l’ouest
de la ville d’al-Qods. Ils ont souillé le lieu en écrivant des slogans
hostiles au prophète du christianisme, et contre la religion chrétienne.
Cette agression montre la nonchalance de l’Etat de l’occupation envers
ces opérations et ces violations agressives, ce qui permet à ces groupes
de répéter leurs agressions envers les lieux saints musulmans et
chrétiens.
L’Etat de l’occupation assume l’entière responsabilité de
ce nouveau crime commis, puisqu’il est tenu, selon le droit
international, d’assurer la protection de tous les lieux de culte dans
la ville d’al-Qods, en tant que puissance occupante.
De même, toutes les parties internationales doivent dénoncer fermement
et agir rapidement pour stopper les agissements de l’Etat de
l’occupation, mettre un terme à ses violations et l’obliger à respecter
les lois internationales. De leur côté, toutes les parties musulmanes et
chrétiennes doivent unir leurs efforts pour affronter les agressions
israéliennes contre la ville d’al-Qods, car seule une attitude ferme et
unie et une position solidaire envers la ville d’al-Qods pourra stopper
les agissements de l’occupation.
Finalement, nous considérons que l’agression contre le couvent
d’al-Latroun et les insultes proférées contre le christ et la religion
chrétienne réclament l’intervention du Vatican plus particulièrement qui
doit dénoncer toutes ces agressions et revoir ses relations avec l’Etat
de l’occupation qui poursuit, sans relâche, ses violations du droit
international et ses agressions contre les lieux saints. Le document
publié par le Vatican en 1965 qui innocente les juifs de la crucifiction
du christ ne peut nier la réalité que l’Etat d’Israël aujourd’hui
crucifie un peuple un entier.
(19 Septembre 2012 - Baladi)
Lancé le 19 décembre 2011, "Si Proche Orient" est un blog d'information internationale. Sa mission est de couvrir l’actualité du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord avec un certain regard et de véhiculer partout dans le monde un point de vue pouvant amener au débat. "Si Proche Orient" porte sur l’actualité internationale de cette région un regard fait de diversité des opinions, de débats contradictoires et de confrontation des points de vue.Il propose un décryptage approfondi de l’actualité .
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