Que ce soit du point de vue humain, culturel ou économique, les deux pays entretiennent des liens très étroits...
Rester le partenaire privilégié de la Tunisie. C’est l’ambition de
François Hollande qui doit effectuer jeudi et vendredi une visite d’Etat
dans l’ancien protectorat français. Les deux pays entretiennent en
effet des liens étroits, qu’ils soient culturels, humains ou
économiques.
Les quelque700 000 Tunisiens qui vivent en France constituent en
effet l’une des plus importantes communautés, et, si l’arabe est la
seule langue officielle de l’ancien protectorat, plus de 60% des
Tunisiens maîtrisent le Français. La délégation française lors de la
visite rend compte de ces liens : des personnalités d’origine tunisienne
en feront partie, comme Souhayr Belhassen, ex-présidente de la
Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH), le
cinéaste Abdellatif Kechiche, dont le film La Vie d’Adèle a remporté
cette année la Palme d’or à Cannes, ou encore le boulanger Ridha Khader,
natif de Kairouan, « baguette d’or 2013 » et à ce titre fournisseur de
l’Elysée.
Des relations économiques fortes…
La suite de François Hollande comprendra également une quarantaine de
chefs d’entreprise, la dimension économique étant tout aussi importante
entre les deux pays. La France est en effet le premier partenaire
commercial du pays devant l’Italie et l’Allemagne, mais aussi son
premier fournisseur, et le premier investisseur dans le pays. L’aide
publique versée par la France représente ainsi la moitié de celle que
reçoit au global la Tunisie de l’étranger.
« Ce lien historique entre les deux pays s’est maintenu pendant et
après la Révolution », souligne-t-on à l’Elysée, les entreprises
françaises ne s’étant pas désengagés du pays, et les investissements
s’étant maintenus sur cette période.Quelque 1.350 entreprises françaises
-grandes sociétés, comme les groupes Accor, BNP ou Altran, mais aussi
PME- sont aujourd’hui implantées en Tunisie, représentant environ
120 000 emplois.
… que la France entend conserver
Sa place de leader, la France entend la conserver. Une vingtaine
d’accords et de conventions, entre autres de coopération, doivent être
signés jeudi en marge de l’entretien entre François Hollande et le
président tunisien, Moncef Marzouki, notamment dans les secteurs
d’avenir, comme l’industrie numérique, indique l’entourage du Président.
François Hollande doit également redire que la France restera engagée
en Tunisie. Ainsi, l’aide publique de 500 millions d’euros pour
2013-2014 est prévue. Objectif : aider le pays à relancer les grands
travaux d’infrastructure et à obtenir la stabilité économique et sociale
à long terme.
Le chef de l’Etat doit aussi mettre en avant la nouvelle carte de
conseils aux voyageurs du Quai d’Orsay, qui place toutes les côtes
tunisiennes en zone « à faible risque ». Un « coup de pouce » au
tourisme tunisien qui souffre depuis la Révolution, même si encore
aujourd’hui 1 million de touristes français se pressent dans le pays. Un
forum économique est également organisé conjointement par le Medef et
l’Union Tunisienne de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (Utica)
pour permettre aux chefs d’entreprises français et tunisiens de se
rencontrer et d’échanger, voire de signer des contrats.
(04-07-2013 - Assawra avec les agences de presse)
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