jeudi 4 juillet 2013

Tunisie : Pourquoi François Hollande veut faire fructifier le partenariat entre la France et la Tunisie (Assawra)

Que ce soit du point de vue humain, culturel ou économique, les deux pays entretiennent des liens très étroits...
Rester le partenaire privilégié de la Tunisie. C’est l’ambition de François Hollande qui doit effectuer jeudi et vendredi une visite d’Etat dans l’ancien protectorat français. Les deux pays entretiennent en effet des liens étroits, qu’ils soient culturels, humains ou économiques.
Les quelque700 000 Tunisiens qui vivent en France constituent en effet l’une des plus importantes communautés, et, si l’arabe est la seule langue officielle de l’ancien protectorat, plus de 60% des Tunisiens maîtrisent le Français. La délégation française lors de la visite rend compte de ces liens : des personnalités d’origine tunisienne en feront partie, comme Souhayr Belhassen, ex-présidente de la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH), le cinéaste Abdellatif Kechiche, dont le film La Vie d’Adèle a remporté cette année la Palme d’or à Cannes, ou encore le boulanger Ridha Khader, natif de Kairouan, « baguette d’or 2013 » et à ce titre fournisseur de l’Elysée.

Des relations économiques fortes…
La suite de François Hollande comprendra également une quarantaine de chefs d’entreprise, la dimension économique étant tout aussi importante entre les deux pays. La France est en effet le premier partenaire commercial du pays devant l’Italie et l’Allemagne, mais aussi son premier fournisseur, et le premier investisseur dans le pays. L’aide publique versée par la France représente ainsi la moitié de celle que reçoit au global la Tunisie de l’étranger.
« Ce lien historique entre les deux pays s’est maintenu pendant et après la Révolution », souligne-t-on à l’Elysée, les entreprises françaises ne s’étant pas désengagés du pays, et les investissements s’étant maintenus sur cette période.Quelque 1.350 entreprises françaises -grandes sociétés, comme les groupes Accor, BNP ou Altran, mais aussi PME- sont aujourd’hui implantées en Tunisie, représentant environ 120 000 emplois.

… que la France entend conserver
Sa place de leader, la France entend la conserver. Une vingtaine d’accords et de conventions, entre autres de coopération, doivent être signés jeudi en marge de l’entretien entre François Hollande et le président tunisien, Moncef Marzouki, notamment dans les secteurs d’avenir, comme l’industrie numérique, indique l’entourage du Président. François Hollande doit également redire que la France restera engagée en Tunisie. Ainsi, l’aide publique de 500 millions d’euros pour 2013-2014 est prévue. Objectif : aider le pays à relancer les grands travaux d’infrastructure et à obtenir la stabilité économique et sociale à long terme.
Le chef de l’Etat doit aussi mettre en avant la nouvelle carte de conseils aux voyageurs du Quai d’Orsay, qui place toutes les côtes tunisiennes en zone « à faible risque ». Un « coup de pouce » au tourisme tunisien qui souffre depuis la Révolution, même si encore aujourd’hui 1 million de touristes français se pressent dans le pays. Un forum économique est également organisé conjointement par le Medef et l’Union Tunisienne de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (Utica) pour permettre aux chefs d’entreprises français et tunisiens de se rencontrer et d’échanger, voire de signer des contrats.

(04-07-2013 - Assawra avec les agences de presse)

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