Le gouvernement israélien a approuvé dimanche la libération de
prisonniers palestiniens dans le cadre d’une reprise des négociations de
paix directes avec les Palestiniens, selon la radio publique.
Le conseil des ministres a adopté un texte prévoyant la libération de
104 prisonniers palestiniens détenus en Israël, par 13 votes pour, 7
votes contre et 2 absentions, selon la radio.
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Pas de paix entre Israéliens et Palestiniens sans référendum
Le gouvernement israélien a approuvé ce dimanche un projet de loi
prévoyant de soumettre à référendum tout accord de paix avec les
Palestiniens, selon un communiqué du bureau du Premier ministre Benyamin
Netanyahou. "Tout accord qui peut être conclu lors de négociations sera
soumis à référendum", a indiqué le texte citant le chef du
gouvernement. "C’est important que, pour de telles décisions
historiques, chaque citoyen vote directement sur un sujet qui va décider
de l’avenir du pays", a-t-il ajouté.
Selon un responsable palestinien, les négociations de paix entre
Israéliens et Palestiniens, au point mort depuis trois ans, doivent
reprendre mardi prochain à Washington. Israël n’a pas encore confirmé
officiellement leur reprise. Selon un compte rendu de la réunion, le
gouvernement a vu l’approbation de ce projet comme "urgent et important"
et a indiqué qu’il demanderait au Parlement de se prononcer rapidement
dessus. Les médias israéliens ont indiqué que le texte pourrait être
présenté cette semaine au Parlement pour une première lecture. Le
référendum serait ainsi la dernière étape pour entériner un accord de
paix après l’approbation du gouvernement, puis celle du Parlement.
Ce projet de loi est vu comme un geste envers les ministres de droite
qui appréhendent les concessions qui pourraient être demandées à Israël
lors des négociations. Il obligerait ainsi la tenue d’une consultation
populaire dans le cas où des territoires sous le contrôle israélien
seraient cédés en vertu d’un accord de paix ou d’une décision du
cabinet.
Alors que les noms des prisonniers n’ont pas encore été officiellement
rendus publics, des personnes ayant tué des femmes et enfants israéliens
et des Palestiniens soupçonnés de collaborer avec Israël figureraient
parmi eux, selon les médias. Selon Almagor, une association représentant
des victimes israéliennes des attentats palestiniens, la liste
comprendrait aussi des personnes emprisonnées pour des affaires de droit
commun. Ce projet a suscité des protestations parmi les familles des
victimes israéliennes, les colons et certains partenaires de la
coalition gouvernementale.
Selon les médias, le parti nationaliste religieux (Foyer juif) a
l’intention de voter contre le projet, alors que le parti
ultranationaliste Israël Beiteinou n’a pas donné de consigne de vote à
ses ministres. Le propre parti de Benyamin Netanyahou, le Likoud, est
quant à lui divisé sur la question, le vice-ministre de la Défense Danny
Danon exhortant les ministres de cette formation à voter contre le
projet. "Le message que nous donnons aux terroristes, c’est que, au bout
du compte, nous les libérons en héros", a-t-il dit à la radio,
qualifiant le projet d’"erreur diplomatique". Les commentateurs
s’attendent cependant à ce que celui-ci soit adopté, même si c’est de
justesse.
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