La manifestation a eu lieu devant le siège de la Sécurité nationale, où les heurts avaient fait également 38 blessés dimanche, a rapporté un correspondant de l’AFP.
"Poursuivez la lutte", scandaient les manifestants qui ont dénoncé les services de sécurité.
Dans un communiqué, les organisateurs ont exhorté le gouvernement à se pencher sur la mort des 10 rebelles, ainsi sur le cas des 38 autres blessés.
Des centaines de zaïdites manifestaient dimanche devant le siège des services de sécurité pour réclamer la libération de membres de leur communauté lorsqu’un groupe s’étant infiltré parmi eux a tenté de pénétrer dans le bâtiment en tirant à l’arme automatique et lançant des grenades, selon un responsable de la sécurité.
Cette source a précisé que les morts et les blessés faisaient partie des assaillants, et que les forces de l’ordre en avaient interpellé 87 autres.
Les personnes emprisonnées pour lesquelles les zaïdites demandaient la libération sont poursuivies pour des affaires de trafic ou "soupçonnés d’intelligence avec l’Iran" chiite, a encore affirmé le responsable.
Les rebelles zaïdites, appelés houthis en référence à leur chef Abdel Malek al-Huthi, s’étaient soulevés en 2004 contre le pouvoir de l’ex-président Ali Abdallah Saleh pour dénoncer une marginalisation politique, sociale et religieuse. Les combats avec l’armée ont fait des milliers de morts avant un cessez-le-feu en février 2010.
Ces rebelles participent désormais à la conférence de dialogue national, lancée en mars pour débattre des principaux problèmes du Yémen, dont celui de la rébellion houthie, élaborer une nouvelle Constitution et préparer des élections générales pour février 2014.
Le zaïdisme est une branche du chiisme dont la plupart des adeptes résident au Yémen, un pays à majorité sunnite.
(10-06-2013)
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