jeudi 20 juin 2013

Syrie : l’opposition déterminée à poursuivre la guerre

L’opposition syrienne a affirmé mercredi qu’elle poursuivrait la guerre pour renverser Bashar al-Assad faute d’une solution politique prévoyant son départ, au moment où les troupes du régime, appuyées par le Hezbollah, renforcent la pression sur les rebelles près de Damas.
Selon des militants sur place, les forces gouvernementales tentent d’écraser la rébellion autour de la capitale afin de couper les lignes d’approvisionnement vers les poches insurgées à Damas même.
"La situation humanitaire est très grave. Selon nous, le régime essaye de tester la force des rebelles en vue d’avancer dans le sud de la capitale", a ainsi affirmé l’un d’eux, Matar Ismaïl, à l’AFP via Internet.
L’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) a fait état de combats et bombardements à Zayabiya et Babila, deux localités rebelles où cohabitent sunnites et chiites situées non loin de Sayeda Zeinab, lieu saint chiite dans le sud-est de la capitale où "les combattants du Hezbollah sont présents en force", selon l’ONG.
Le Hezbollah, allié indéfectible de Damas, affirme combattre en Syrie pour empêcher la chute du régime de Bashar al-Assad et défendre les lieux saints chiites.
Il a joué un rôle déterminant dans la capture le 5 juin de Qousseir, ville stratégique proche de la frontière libanaise et son chef, Hassan Nasrallah, a affirmé vendredi que sa formation resterait impliquée dans le conflit.
Ses hommes et ceux de la brigade Abu al-Fadel Abbas, une milice pro-régime composée en majorité de chiites syriens rejoints par des combattants étrangers également chiites, jouent désormais un rôle clé dans les combats autour de Damas, selon M. Ismaïl.
Al-Manar, la télévision du Hezbollah, a d’ailleurs rapporté que l’armée avançait vers Zayabiya.
Les rebelles ont leur base-arrière dans les localités au sud de la capitale et leur éventuelle reconquête par les forces gouvernementales mettrait en difficulté les insurgés retranchés dans les quartiers sud de Damas.
Alors que les troupes gouvernementales, appuyées par le Hezbollah, avancent, le président américain Barack Obama a refusé de préciser la nature de la nouvelle aide américaine aux insurgés syriens. Des responsables américains ont laissé entendre que des livraisons d’armes légères pourraient avoir lieu.
Après plus de deux ans d’un conflit qui a fait selon l’ONU 93.000 morts et plus d’1,6 million de réfugiés, l’opposition a exprimé ses réserves quant à sa participation à la conférence Genève-2 à laquelle le G8 a appelé mardi, préférant poursuivre l’option militaire jusqu’au départ de Assad.
Cette réunion, proposée par Washington et Moscou, vise à rassembler la communauté internationale autour de représentants de l’opposition et du régime en vue de parvenir à un règlement politique.
Mais Moscou, allié indéfectible de Damas, a déjà prévenu que cette conférence ne devait pas signifier la "capitulation" du régime, coupant court à la condition sine qua non posée par l’opposition.
"Nous sommes engagés à accepter toute solution politique mettant fin au bain de sang et réalisant les aspirations du peuple syrien en vue de la chute du régime d’Assad et du jugement de tous ceux qui ont commis des crimes à l’encontre des Syriens", indique l’opposition dans un communiqué.
Et pour parvenir à cette fin, l’opposition "se réserve le droit d’utiliser tous les moyens (...) y compris l’action militaire", ajoute le texte.
Assad, qui refuse catégoriquement de quitter le pouvoir, est "la seule source de terrorisme en Syrie", poursuit l’opposition.
Dans le Golan, après le départ des troupes canadiennes, japonaises, croates, et le début du retrait des Autrichiens, Manille a indiqué qu’elle maintiendrait ses 300 Casques bleus au sein de la Force de l’observation du désengagement sur le Golan (Fnuod) jusqu’au mois d’août au moins, alors que 25 d’entre eux ont été enlevés ces derniers mois.
Ces Casques bleus font partie de la Force d’observation du désengagement sur le Golan (Fnuod) chargée de faire respecter un cessez-le-feu sur le plateau du Golan, région du sud-ouest de la Syrie occupée en grande partie par Israël.

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Angelina Jolie appelle à renforcer l’aide aux réfugiés syriens
L’actrice hollywoodienne Angelina Jolie a appelé mercredi à renforcer l’aide aux réfugiés syriens pris dans "la plus grande crise humanitaire du XXIème siècle", lors d’une visite dans le camp jordanien de Zaatari.
"A la fin de l’année, la moitié de la population syrienne —10 millions de personnes— sera déplacée ou aura un besoin urgent d’aide", a déclaré l’ambassadrice de bonne volonté du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) après avoir rencontré des réfugiés avec le Haut commissaire du HCR, Antonio Guterres, selon un communiqué de l’agence onusienne.
A la veille de la journée mondiale des réfugiés, l’actrice a réclamé "plus d’aide pour le peuple syrien, et, plus que tout, une solution politique au conflit", poursuit le texte.
Amman dit accueillir plus de 540 000 réfugiés syriens, dont quelque 150 000 dans le seul camp de Zaatari, dans le nord du royaume frontalier de la Syrie.
Selon l’ONU, plus de 1,6 million de Syriens se sont réfugiés dans les pays voisins de la Syrie déchirée depuis mars 2011 par une révolte populaire devenue guerre civile. Les violences y ont fait depuis plus de 93.000 morts, selon les Nations unies.

(19-06-2013)

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