mercredi 3 juillet 2013

Égypte : l’opposition pas favorable à un "coup d’Etat militaire"

L’opposition égyptienne a affirmé mardi qu’elle ne soutiendrait aucun "coup d’Etat militaire", soulignant que l’ultimatum lancé par l’armée au président islamiste Mohamed Morsi pour "satisfaire les revendications du peuple" ne signifiait pas que les militaires voulaient jouer un rôle politique.
"Nous ne soutenons aucun coup d’Etat militaire", affirme dans un communiqué le Front du salut national (FSN, principale coalition de l’opposition), ajoutant "faire confiance à la déclaration de l’armée (affirmant que les militaires) ne veulent pas s’investir en politique".
Par ailleurs, la justice a ordonné mardi la réintégration du procureur général limogé par le président Mohamed Morsi, infligeant un revers au chef d’Etat islamiste contesté par des manifestations monstre. "La Cour d’appel rend une décision définitive de réintégration d’Abdel Méguid Mahmoud (au poste de) procureur général", a indiqué l’agence officielle Mena.
M. Mahmoud avait été nommé du temps du président déchu Hosni Moubarak. Il était accusé par les militants de la révolte de 2011 d’être à l’origine de l’insuffisance des preuves présentées par le Parquet dans les procès des responsables de l’ancien régime.
Son limogeage en novembre par décret présidentiel et la nomination de son successeur, Talaat Abdallah, accusé d’être favorable aux Frères musulmans, avait renforcé le bras de fer qui oppose depuis son élection le président Morsi à l’appareil judiciaire égyptien.
La décision de mardi intervient après que l’armée a lancé un ultimatum à M. Morsi et alors que cinq ministres, dont le chef de la diplomatie égyptienne Mohammed Kamel Amr, ont démissionné.
L’armée a donné lundi soir 48 heures au chef de l’Etat pour "satisfaire les revendications du peuple", au lendemain de manifestations massives à travers tout le pays pour exiger le départ du président issu des Frères musulmans, élu il y a tout juste un an.

(02-07-2013)

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