mercredi 3 juillet 2013

Égypte : l’armée "prête à mourir" pour défendre le peuple

(Egyptian military soldiers stand guard at the entrance of the presidential palace. Mardi, 02 juillet 2013
Photograph : Khalil Hamra)


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Le chef des forces armées égyptiennes a affirmé mercredi que les militaires étaient prêts à mourir pour défendre le peuple contre les "terroristes" et les extrémistes, après le refus du président islamiste Mohamed Morsi de quitter le pouvoir de façon anticipée.
"Le commandant général des forces armées a indiqué qu’il était plus honorable pour nous de mourir que de voir le peuple égyptien terrorisé et menacé", a affirmé une page Facebook associée au Conseil suprême des forces armées dirigé par le général Abdel Fattah al-Sissi.
"Nous jurons devant Dieu que nous sacrifierons notre sang pour l’Egypte et son peuple, contre tous les (groupes) terroristes, extrémistes et ignorants", ajoute le texte intitulé "Les dernières heures", en citant le chef de l’armée. Ce communiqué a été publié quelques heures après que M. Morsi a rejeté un ultimatum de 48 heures lancé lundi à 16H30 (14H30 GMT) par l’armée qui l’a appelé à répondre "aux revendications du peuple" mobilisé contre lui depuis dimanche.
En cas d’échec, l’armée a indiqué qu’elle établirait elle-même une "feuille de route" pour résoudre la crise.

Pour la presse égyptienne, Morsi, c’est fini
La presse égyptienne estimait que mercredi devrait être marqué par le départ volontaire ou forcé de Mohamed Morsi malgré le refus affiché du président islamiste d’abandonner le pouvoir, à quelques heures de la fin d’un ultimatum fixé par l’armée. "Aujourd’hui : éviction ou démission", affirmait en une le quotidien à grand tirage Al-Ahram, détenu par l’État. "La fin", affirmait de son côté le journal indépendant Al-Watan, un titre qui faisait écho à la plupart de ceux des journaux égyptiens indépendants ou gouvernementaux.
"L’Égypte sera de retour d’ici quelques heures", soulignait le quotidien indépendant Al-Masry Al-Youm, tandis qu’Al-Shorouk évoquait "la désintégration de l’État des Frères musulmans", en référence au puissant mouvement islamiste dont est issu Mohamed Morsi. S’adressant à la télévision dans la nuit de mardi à mercredi, le chef de l’État égyptien a exclu un départ anticipé, se déclarant prêt à "donner sa vie" pour préserver sa "légitimité", et appelant l’armée à retirer l’ultimatum, qui expire mercredi, pour qu’il se plie "aux revendications du peuple".
Mohamed Morsi, qui semble de plus en plus isolé après la démission de cinq ministres et de son porte-parole, a aussi mis en garde contre le "piège" d’une violence "sans fin", alors que les affrontements ont déjà fait 47 morts en une semaine de manifestations. En cas d’échec de son ultimatum, l’armée a indiqué qu’elle établirait elle-même une "feuille de route" pour résoudre la crise.

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