mercredi 20 février 2013

Syrie : la rébellion menace de bombarder le Hezbollah

La principale composante de la rébellion syrienne a menacé de bombarder dès jeudi le Hezbollah accusé de tirer sur des localités rebelles en Syrie, une escalade sans précédent qui fait de nouveau craindre un débordement du conflit syrien.
Cette menace a été proférée, dans une déclaration mercredi à l’AFP, par le général Selim Idriss, chef d’état-major de l’Armée syrienne libre (ALS), qui a maintes fois accusé dans le passé le Hezbollah de combattre au côté du régime de Bashar al-Assad.
Mais c’est la première fois qu’il est fait état de bombardements du mouvement à partir du Liban vers la Syrie voisine.
"Ce qui est nouveau c’est que le Hezbollah a commencé à bombarder les villages autour de Qusseir à partir du territoire libanais et nous ne pouvons pas l’accepter", a-t-il dit, en soulignant avoir "la preuve que le Hezbollah envoie ses combattants (...) épauler l’armée d’Assad".
Le général Idriss a fait état de tirs à partir du village libanais de Zeita, dans la plaine de la Békaa. La région de Qusseir est proche de la frontière.
"Nous avons annoncé hier que si cela ne cessait pas dans les 48 heures, l’ASL répondrait aux sources des tirs. Au terme des 48 heures, c’est-à-dire jeudi, l’ASL à Qusseir répondra aux sources des tirs et nous mobiliserons aussi les combattants équipés d’armes de longue portée dans d’autres régions", a-t-il averti.
En 2012, le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah a affirmé que des membres de son parti combattaient les rebelles syriens, mais à titre individuel. Le mouvement publie ainsi de temps à autre des communiqués annonçant la mort d’un de ses combattants dans "l’exercice de son devoir jihadiste".
Dimanche, le puissant mouvement a indiqué que trois Libanais avaient été tués dans des combats contre les rebelles en Syrie, se refusant à préciser s’il s’agissait de membres du parti qui domine avec ses alliés le gouvernement libanais.
Le même jour, le Conseil national syrien (CNS) a accusé le Hezbollah d’avoir lancé samedi "une attaque armée" sur Qusseir.
Selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), ces Libanais sont membres des Comités populaires pro-régime et ont été entraînés par le Hezbollah.

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