Des centaines de milliers de Palestiniens s’inscrivent sur les listes
électorales dans la bande de Gaza gouvernée par le Hamas, en vue de
scrutins dont la tenue est suspendue à l’application de la
réconciliation avec le Fatah rival.
La Commission électorale centrale palestinienne (CEC) a annoncé lundi la
prolongation jusqu’à mercredi soir de l’inscription des nouveaux
électeurs dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, étape clé de la
réconciliation nationale.
"Les opérations se déroulent dans l’enthousiasme et beaucoup
d’optimisme, les gens affluent par centaines et tout le monde veut
s’inscrire", affirme Ahmad Arar, un observateur dans la tente centrale
dressée dans la ville de Gaza pour enregistrer les nouveaux électeurs.
Mardi soir, à 24 heures de la fin des opérations qui ont commencé le 11
février, 422.000 électeurs s’étaient inscrits, selon la CEC, dont
332.000 dans la bande de Gaza où les listes n’ont pas été mises à jour
depuis 2007, année de la prise de pouvoir du Hamas, et 90.000 en
Cisjordanie, dont le Fatah du président Mahmud Abbas administre les
zones autonomes.
"Je souhaite qu’il y ait des élections, la réconciliation et l’unité
nationale, mais si le Fatah gagne, cela recommencera, et si c’est le
Hamas, les querelles reprendront entre les deux mouvements, et en fin de
compte c’est le citoyen qui en sera la victime", confie Aziz Moussa, un
chauffeur de taxi qui fait la queue pour s’inscrire dans le quartier de
Rimal.
Le Hamas a remporté les élections législatives de 2006, qui avaient
débouché sur une épreuve de force larvée, soldée en juin 2007 par la
division entre la Cisjordanie et Gaza, gouvernées respectivement par le
mouvement islamiste et le Fatah nationaliste.
Mohammad Hamami, 24 ans, qui s’inscrit pour la première fois, dit
vouloir "un changement pour le mieux dans ce pays. Je m’attends à ce
qu’il y ait des élections et la formation d’un gouvernement, qui doit
comprendre tous les courants".
Le Fatah et le Hamas ont signé le 27 avril 2011 au Caire un accord de
réconciliation, dont la plupart des clauses sont restées lettre morte et
les échéances ont été constamment repoussées.
L’ensemble des mouvements palestiniens réunis au Caire le 10 février ont
réaffirmé leur engagement à appliquer cet accord, sans fixer de
calendrier pour les élections présidentielle, législatives et au Conseil
national palestinien (CNP, Parlement de l’Organisation de libération de
la Palestine) que doit organiser un gouvernement transitoire non
partisan formé par consensus.
La CEC a indiqué tabler sur 388.000 nouveaux électeurs en Cisjordanie et
332.000 à Gaza, ajoutant qu’il lui faudrait ensuite "quatre à six
semaines pour saisir les données et qu’elles soient utilisables pour des
opérations électorales".
Lancé le 19 décembre 2011, "Si Proche Orient" est un blog d'information internationale. Sa mission est de couvrir l’actualité du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord avec un certain regard et de véhiculer partout dans le monde un point de vue pouvant amener au débat. "Si Proche Orient" porte sur l’actualité internationale de cette région un regard fait de diversité des opinions, de débats contradictoires et de confrontation des points de vue.Il propose un décryptage approfondi de l’actualité .
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Mardi soir, à 24 heures de la fin des opérations qui ont commencé le 11 février, 422.000 électeurs s’étaient inscrits, selon la Commission électorale centrale (CEC), dont 332.000 dans la bande de Gaza où les listes n’ont pas été mises à jour depuis 2007, et 90.000 en Cisjordanie.
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