jeudi 21 février 2013

Syrie : Grave attentat à Damas près du siège du parti Baas

Un "grand nombre" de civils ont été tués et blessés dans un attentat à la voiture piégée jeudi près du siège du parti Baas au pouvoir dans le centre de Damas, a annoncé l’agence officielle Sana. Selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), qui s’appuie sur un large réseau de militants et de médecins à travers le pays ce sont "au moins 31 personnes [qui] ont été tuées et des dizaines blessées dans l’attentat. La plupart sont des civils". La chaîne officielle d’information syrienne en continu Al Ekhbariya a affirmé qu’il s’agissait d’un attentat-suicide.
"L’explosion terroriste a causé la mort et a blessé un grand nombre de civils et d’importants dégâts matériels", a précisé l’agence Sana en reprenant la terminologie officielle qui désigne les rebelles par "terroristes". Selon Al Ekhbariya, parmi les blessés figurent des enfants, car "une école se trouve à proximité" du lieu de l’explosion survenue le matin dans le quartier de Mazraa.
Des images diffusées par la télévision du lieu de l’attentat montraient plusieurs voitures détruites et en feu, dont une totalement retournée, une épaisse fumée noire et au moins deux corps d’hommes ensanglantés gisant par terre, vraisemblablement morts.
Les pompiers sont intervenus pour éteindre les flammes. L’explosion a également endommagé les immeubles alentour. Un policier sur place a indiqué que la voiture piégée avait explosé sur la place du 16 Novembre, près de la mosquée al-Iman où se trouve le siège du parti Baas, au pouvoir en Syrie depuis un demi-siècle.
La journaliste de l’AFP qui s’est rendue sur place a entendu la sirène des ambulances et des tirs d’armes automatiques, alors que les routes étaient bloquées. Selon l’OSDH, une ONG qui bénéficie d’un large réseau de militants et médecins à travers la Syrie, deux autres voitures piégées ont explosé à proximité de deux postes des services de sécurité dans le quartier de Barzé, dans le nord de la capitale.
Plusieurs attentats meurtriers ont frappé la capitale syrienne, visant notamment les bâtiments gouvernementaux, de renseignements ou de la sécurité ces derniers mois, dont plusieurs ont été revendiqués par les rebelles islamistes. Le dernier attentat à la voiture piégée à Damas remonte au 4 janvier, quand 11 personnes, dont des enfants, ont été tuées dans un quartier du nord de la capitale.
La Syrie a basculé dans la guerre civile après la militarisation du mouvement de contestation violemment réprimé par le régime depuis son lancement, en mars 2011. Les combats opposent désormais les soldats à des déserteurs aidés par des civils ayant pris les armes, mais aussi des djihadistes venus de l’étranger. Le conflit a fait plus de 70 000 morts, selon l’ONU.

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