vendredi 2 novembre 2012

Algérie : Longuet (UMP) assume un bras d’honneur qui suscite l’émoi

L’ex-ministre français de la Défense Gérard Longuet a assumé jeudi le bras d’honneur qu’il a fait en réponse à une demande du gouvernement algérien exigeant que la France reconnaisse les "crimes" du colonialisme, suscitant la réprobation de la majorité et le silence de son camp.
"Gérard Longuet confirme son hostilité de principe à une telle repentance", a déclaré le sénateur UMP dans un communiqué, après son geste d’humeur diffusé en direct mardi soir lors du générique de fin de l’émission politique "Preuves par 3" Public Sénat/AFP dont il était l’invité.
Alors que le son était coupé mais pas l’image, il réagissait à la question hors antenne d’une journaliste sur la demande du ministre algérien des Anciens combattants exprimée l’après-midi même pour "une reconnaissance franche des crimes perpétrés à leur encontre par le colonialisme français".
Dans son communiqué, le dernier ministre de la Défense de Nicolas Sarkozy a parlé d’"un geste de mauvaise humeur typiquement populaire".
"C’est un sujet sensible pour moi", a-t-il ajouté jeudi sur France Inter. "L’Algérie ravive une plaie non pas tellement avec l’Algérie, mais aussi entre nos compatriotes, nos compatriotes pieds-noirs, qui ont l’impression d’être collectivement jugés et condamnés, et nos compatriotes métropolitains qui se disent : qu’est-ce que c’est que ces gens qui étaient au fond des criminels".
Le président PS du Sénat, Jean-Pierre Bel, "a exprimé sa désapprobation après le geste grossier et injurieux que M. Gérard Longuet a adressé aux autorités algériennes", dans un communiqué au ton inhabituellement virulent.
"Il a bien fait", a proclamé pour sa part sur LCI Gilbert Collard, l’un des deux députés élus en juin sous les couleurs du Front national. "J’espère que ce bras d’honneur a été tellement amplifié par les médias que ceux qui nous demandent de nous repentir l’ont reçu en pleine figure".

(01 Novembre 2012)

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