mardi 3 mars 2015

Yémen: Dix miliciens chiites tués dans un attentat d'Al-Qaïda

Dix miliciens chiites houthis ont été tués mardi dans un attentat à la voiture piégée, revendiqué par Al-Qaïd, à Baïda, chef-lieu de la province de même nom, dans le centre du Yémen, selon des sources médicales.
Dans un communiqué mis en ligne sur Twitter, Ansar Al-Charia, la branche locale d'Al-Qaïda, a annoncé avoir mené un attentat à la voiture piégée contre un rassemblement de miliciens chiites à Baïda, faisant "des dizaines de tués et de blessés".
Une forte explosion, suivie de tirs nourris, a secoué le centre de la ville, ont indiqué des habitants, et des sources médicales, citant un bilan provisoire, ont fait état de 10 houthis tués et de 5 autres blessés.
De violents affrontements avaient opposé plus tôt dans la journée dans la province de Baïda des miliciens chiites et tribus sunnites, soutenues par des combattants d'Al-Qaïda, ont rapporté des sources tribales faisant état de 32 morts - 25 Houthis et sept combattants tribaux. Ce bilan n'a pu être vérifié auprès des autorités locales ni auprès de sources indépendantes.
Baïda est le théâtre d'affrontements meurtriers depuis l'arrivée des miliciens chiites l'an dernier.
Par ailleurs, trois soldats ont été tués dans une attaque attribuée à des membres présumés d'Al-Qaïda dans la province de Hadramout (sud-est), un fief du réseau extrémiste, selon une source militaire.
Un engin a explosé au passage d'un véhicule de l'armée, tuant trois soldats et en blessant deux dans la banlieue de la ville de Qotn, a précisé la source militaire, imputant l'attaque au réseau extrémiste.
L'armée et la police sont fréquemment la cible d'attaques souvent attribuées à Al-Qaïda, très actif dans le sud et le sud-est du pays.
Le Yémen est plongé dans le chaos depuis la montée en puissance des Houthis, entrés en septembre à Sanaa. Ils se sont emparés en janvier de bâtiments officiels dans la capitale, poussant à la démission les chefs de l'Etat et du gouvernement, avant de mettre en place le 6 février de nouvelles instances dirigeantes.
Le Hadramout et les autres provinces du sud échappent toujours à l'autorité des miliciens chiites.
Le président Abd Rabbo Mansour Hadi s'est établi le 21 février à Aden, grande ville du sud du Yémen et fief de ses partisans, après avoir fui Sanaa où il était assigné à résidence par la milice chiite.

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