jeudi 19 mars 2015

Israël : L'UE veut une relance du processus de paix et une "solution à deux Etats"

La responsable de la diplomatie de l'Union européenne, Federica Mogherini, a appelé mercredi à "relancer les négociations de paix" israélo-palestiniennes et à parvenir à "une solution à deux Etats", dans une conversation téléphonique avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu qu'elle a félicité de sa victoire électorale, selon un communiqué.
A cette occasion, Mme Mogherini "a confirmé que l'UE était prête à travailler avec le nouveau gouvernement israélien sur la relation bilatérale mutuellement bénéfique, de même que sur le règlement pacifique du conflit entre Palestiniens et Israéliens", a fait savoir son bureau dans un communiqué.
"Elle a souligné la nécessité de relancer les négociations de paix avec l'objectif de parvenir à un accord de paix complet fondé sur une solution à deux Etats", selon la même source.
Netanyahu avait semblé enterrer ce processus, au point mort depuis près d'un an, en excluant la création d'un Etat palestinien au dernier jour de la campagne électorale pour les législatives de mardi en Israël, qu'il a remportées.
Dans un communiqué diffusé avant cet entretien téléphonique, Mme Mogherini avait déclaré : "Nous sommes à un moment crucial, avec de nombreuses menaces partout au Moyen-Orient". Puis elle avait rappelé le soutien "loyal" de l'UE à "un règlement pacifique du conflit israélo-palestinien".
"Nous sommes à vos côtés, vous pouvez compter sur nous", avait-elle dit.
Mais "plus que jamais, un leadership audacieux est requis de la part de tous, pour trouver une solution globale, stable et viable à ce conflit qui a privé trop de générations de paix et de sécurité", avait insisté Mme Mogherini. "Il est temps de tourner cette page et je suis confiante dans le fait que nous pouvons travailler ensemble avec la communauté internationale à une solution qui garantira la paix et la sécurité au Moyen-Orient".
Netanyahu, au pouvoir depuis 2009, est sorti grand vainqueur des législatives et devrait être appelé à former un nouveau gouvernement.
Pendant la campagne, Netanyahu s'est posé en garant de la sécurité de son pays alors que ses adversaires concentraient leurs efforts sur des thématiques sociales. Face aux sondages défavorables, M. Netanyahu s'est démené dans les derniers jours pour ramener au bercail les déçus de son parti, le Likoud, et rallier les indécis. Lundi, il a encore fait monter les enchères en enterrant l'idée d'un Etat palestinien coexistant avec Israël s'il conservait son poste.
La coexistence de ces deux Etats dans leurs frontières de 1967 est le principe fondateur de la solution préconisée par l'UE pour régler le conflit.

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