jeudi 26 mars 2015

Israël/Palestine : le blocus israélien détériore les conditions de vie et freine la reconstruction à Gaza, selon l'ONU

Des ruines sont dégagées à Shujaijah, à Gaza, grâce à un projet du PNUD financé par la Suède. Photo PNUD

Le blocus prolongé imposé par Israël à Gaza a entrainé une forte détérioration des conditions de vie de près de 2 millions de Palestiniens résidant dans l'enclave, indique une nouvelle étude du Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), rendue publique début mars 2015.
Selon cette étude, les restrictions prolongées pesant sur le mouvement des personnes et des marchandises à destination et en provenance de Gaza ont eu pour répercussion la détérioration continue du niveau de vie des 1,8 million habitants de Gaza depuis le début du blocus israélien en juin 2007.
« Ces restrictions ont réduit l'accès aux moyens de subsistance, aux services de base et aux logements ; perturbé le quotidien des familles ; et sapé les espoirs du peuple en un avenir sûr et prospère », précisent les conclusions du rapport, dont l'objectif était d'étudier les tendances actuelles concernant la circulation des personnes et des marchandises à l'intérieur et hors du territoire.
« La situation s'est aggravée suite aux restrictions imposées depuis 2013 par les autorités égyptiennes à Rafah, qui était devenu jusque-là le principal point de passage utilisé par les Palestiniens dans la bande de Gaza », compte tenu du blocus israélien.
Actuellement, les Palestiniens de Gaza peuvent entrer et sortir du territoire au travers de trois points d'accès – le passage de Rafah reliant Gaza à l'Egypte, et les passages de Kerem Shalom et d'Erez connectant l'enclave palestinienne à Israël. Deux autres points de passage, à Sufa et Karni, ont été fermés.
Lors de sa récente visite dans la région, le Coordonnateur spécial de l'ONU pour le processus de paix au Moyen-Orient, Robert Serry, avait déjà observé le 2 mars que les retombées du blocus israélien à Gaza avaient « plus que jamais isolé » l'enclave, en raison des restrictions toujours imposées par Israël sur la circulation des biens et des personnes et de la quasi-fermeture du passage frontalier de Rafah.
Ces difficultés ne font que s'ajouter aux défis auxquels sont confrontés les habitants de Gaza, plus tributaires que jamais de l'importation de matériaux de construction, alors que l'enclave cherche à se reconstruire suite aux 51 jours de conflit entre Israël et groupes armés palestiniens dont elle a été le théâtre durant l'été 2014.

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