jeudi 26 mars 2015

Yémen : Washington envisage d'aider l'Arabie saoudite

Les États-Unis envisagent de fournir du ravitaillement en vol et d'envoyer des avions-radars pour aider la coalition menée par l'Arabie saoudite dans son opération au Yémen contre les rebelles houthis, selon des responsables américains. "C'est sur la table, et c'est en train d'être discuté", a indiqué l'un de ces responsables. La Maison-Blanche a déjà indiqué que les États-Unis se coordonnaient avec les Saoudiens pour fournir un soutien militaire et de renseignement à l'opération. Pour l'instant, les Américains ont affecté une douzaine de militaires dans une cellule de coordination avec la coalition menée par l'Arabie saoudite, selon le Pentagone.
"Leur rôle est premièrement de maintenir les lignes de communication ouvertes entre les États-Unis et les pays du Golfe", a déclaré le colonel Warren, porte-parole du Pentagone. Bien que les Saoudiens et les autres pays du Golfe aient des forces aériennes importantes, il n'ont pas assez d'avions ravitailleurs et d'avions-radars AWACS pour mener une opération importante et d'une durée indéterminée. Le Pentagone n'a pas explicité pourquoi les États-Unis avaient choisi d'aider les Saoudiens, alors qu'ils ne l'avaient pas fait en 2011 à Bahrein, où l'Arabie saoudite était intervenue pour réprimer l'opposition.
"Ce qui est important ici, c'est notre partenariat avec les Saoudiens", a déclaré le colonel Warren. Le général Austin, qui commande les forces américaines au Moyen-Orient, a reconnu jeudi matin devant le Sénat américain que les Saoudiens ne l'avaient mis au courant de leur opération militaire que "peu de temps avant qu'ils ne passent à l'action", le "jour même". Le général a indiqué que les militaires américains "aideraient" les Saoudiens, avec "du renseignement, de la logistique et de la planification", mais sans donner de détails. L'Arabie saoudite et des pays alliés ont lancé mercredi une intervention militaire au Yémen pour contrer l'avancée de rebelles chiites houthis soutenus par l'Iran, qui a vivement dénoncé cette opération "dangereuse".

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