dimanche 1 mars 2015

Moyen-Orient : Netanyahu part pour une mission "historique" à Washington


Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu est parti dimanche pour une mission à Washington qu'il a qualifiée d'"historique" et qui vise à torpiller un accord sur le nucléaire iranien, a rapporté un correspondant de l'AFP.
Lors de sa visite controversée de 48 heures dans la capitale américaine, Netanyahu doit s'adresser au Congrès, dans une tentative de dernière minute destinée à faire capoter un accord entre les grandes puissances et l'Iran.
"Je pars pour Washington pour une mission cruciale et même historique. J'ai le sentiment d'être l'envoyé de tous les citoyens d'Israël, même de ceux qui ne sont pas d'accord avec moi, et de l'ensemble du peuple juif", a-t-il déclaré aux journalistes sur le tarmac de l'aéroport Ben Gourion, près de Tel-Aviv, juste avant d'embarquer.
"Je ressens une inquiétude profonde et sincère pour la sécurité de tous les citoyens d'Israël, et pour le destin de notre pays et de notre peuple. Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour assurer notre futur", a ajouté Netanyahu.
Le discours prévu de M. Netanyahu à Capitol Hill, a l'invitation des Républicains, a provoqué une controverse en Israël, en pleine campagne électorale avant le scrutin du 17 mars, en raison notamment des tensions que le voyage du Premier ministre a provoqué avec l'administration américaine.
Furieuse de cette visite organisée dans son dos entre le Premier ministre israélien et le républicain John Boehner, la présidence américaine a exclu toute rencontre. Et le vice-président Joe Biden, qui assiste traditionnellement aux discours de dirigeants étrangers, sera absent en raison d'un déplacement à l'étranger opportunément organisé au même moment. Le secrétaire d'Etat John Kerry sera aussi hors du pays.
Netanyahu doit faire un discours lundi lors de la conférence annuelle du lobby pro-israélien AIPAC, avant de s'adresser au Congrès mardi et de rentrer en Israël.
Les négociations se sont intensifiées entre les puissances réunies dans le groupe 5+1 (Etats-Unis, Chine, Russie, France, Royaume-Uni et Allemagne) et l'Iran à un mois de la date-butoir, fixée au 31 mars, pour parvenir à un accord global sur le nucléaire iranien.
Israël estime que l'accord en cours de négociations risque de conduire à un allègement des sanctions internationales contre l'Iran sans prévoir suffisamment de garanties que Téhéran ne puisse se doter de l'arme nucléaire.

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