lundi 2 mars 2015

Moyen-Orient : Kerry met en garde contre toute révélation "sélective" sur les négociations sur le nucléaire iranien

Le secrétaire d'État américain John Kerry a mis en garde lundi contre toute révélation "sélective" à propos de la négociation sur le programme nucléaire iranien, visant sans le citer le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
"Nous sommes préoccupés par des informations" qui indiquent que "des détails sélectifs" seraient révélés "dans les prochains jours", a dit M. Kerry lors d'une conférence de presse à Genève, jugeant qu'il "serait plus difficile de parvenir à un accord".
Benjamin Netanyahu, que M. Kerry n'a pas nommé, est actuellement à Washington et va parler devant le Congrès pour s'opposer à cet accord.
Auparavant, le secrétaire d'Etat américain a rappelé les deux points essentiels des négociations en cours. Premièrement, "à ce jour, il n'y a pas d'accord", ni global "ni partiel" avec l'Iran, a-t-il dit, deuxièmement, les Etats-Unis préfèrent une absence d'accord à un "mauvais accord".
L'objectif premier d'un accord nucléaire avec l'Iran est de rendre "la sécurité d'Israël plus sûre qu'elle ne l'est actuellement", a encore indiqué le chef de la diplomatie américaine.
Selon lui, la question centrale est de savoir si l'Iran va accepter de conclure un accord qui permette de vérifier si son programme nucléaire est bel et bien pacifique.
C'est pour répondre à cette question que M. Kerry "reste encore quelques jours à Montreux pour discuter avec la délégation iranienne", selon ses propres mots.
Auparavant, devant le Conseil des Droits de l'Homme, M. Kerry avait pris la défense d'Israël.
"L'obsession permanente du Conseil des Droits de l'Homme à propos d'Israël risque de miner la crédibilité de toute l'organisation", a-t-il dit.
"Nous allons nous opposer à tout groupe à l'intérieur du système de l'ONU, qui tente régulièrement et arbitrairement toute légitimité à Israël", a déclaré M. Kerry.
Globalement, M. Kerry a rappelé que des progrès ont été réalisés, mais il y a encore un long chemin à parcourir pour conclure un accord sur le nucléaire avec l'Iran.
Désormais le temps est compté, a-t-il ajouté, et l'Iran doit prendre "les décisions difficiles" pour éliminer avec certitude tout recours à l'arme nucléaire, a déclaré le responsable américain.
"Nous avons fait des progrès, mais il y a encore un long chemin. L'heure tourne. Rien ne sera conclu avant que tout soit réglé", a-t-il martelé.
"Il est possible d'arriver à un accord, mais ce n'est pas garanti", a affirmé John Kerry. Il a indiqué que son équipe travaillait d'arrache-pied pour surmonter les divergences.
Jeudi, l'UE et les grandes puissances se joindront aux négociations afin de parvenir à un accord d'ici l'échéance fixée au 31 mars.

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