Le secrétaire d'État américain John Kerry a mis en
garde lundi contre toute révélation "sélective" à propos de la
négociation sur le programme nucléaire iranien, visant sans le citer le
Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
"Nous sommes préoccupés par des informations" qui indiquent que "des
détails sélectifs" seraient révélés "dans les prochains jours", a dit M.
Kerry lors d'une conférence de presse à Genève, jugeant qu'il "serait
plus difficile de parvenir à un accord".
Benjamin Netanyahu, que M. Kerry n'a pas nommé, est actuellement à
Washington et va parler devant le Congrès pour s'opposer à cet accord.
Auparavant, le secrétaire d'Etat américain a rappelé les deux points
essentiels des négociations en cours. Premièrement, "à ce jour, il n'y a
pas d'accord", ni global "ni partiel" avec l'Iran, a-t-il dit,
deuxièmement, les Etats-Unis préfèrent une absence d'accord à un
"mauvais accord".
L'objectif premier d'un accord nucléaire avec l'Iran est de rendre "la
sécurité d'Israël plus sûre qu'elle ne l'est actuellement", a encore
indiqué le chef de la diplomatie américaine.
Selon lui, la question centrale est de savoir si l'Iran va accepter de
conclure un accord qui permette de vérifier si son programme nucléaire
est bel et bien pacifique.
C'est pour répondre à cette question que M. Kerry "reste encore quelques
jours à Montreux pour discuter avec la délégation iranienne", selon ses
propres mots.
Auparavant, devant le Conseil des Droits de l'Homme, M. Kerry avait pris la défense d'Israël.
"L'obsession permanente du Conseil des Droits de l'Homme à propos
d'Israël risque de miner la crédibilité de toute l'organisation", a-t-il
dit.
"Nous allons nous opposer à tout groupe à l'intérieur du système de
l'ONU, qui tente régulièrement et arbitrairement toute légitimité à
Israël", a déclaré M. Kerry.
Globalement, M. Kerry a rappelé que des progrès ont été réalisés, mais
il y a encore un long chemin à parcourir pour conclure un accord sur le
nucléaire avec l'Iran.
Désormais le temps est compté, a-t-il ajouté, et l'Iran doit prendre
"les décisions difficiles" pour éliminer avec certitude tout recours à
l'arme nucléaire, a déclaré le responsable américain.
"Nous avons fait des progrès, mais il y a encore un long chemin. L'heure
tourne. Rien ne sera conclu avant que tout soit réglé", a-t-il martelé.
"Il est possible d'arriver à un accord, mais ce n'est pas garanti", a
affirmé John Kerry. Il a indiqué que son équipe travaillait
d'arrache-pied pour surmonter les divergences.
Jeudi, l'UE et les grandes puissances se joindront aux négociations afin
de parvenir à un accord d'ici l'échéance fixée au 31 mars.
Lancé le 19 décembre 2011, "Si Proche Orient" est un blog d'information internationale. Sa mission est de couvrir l’actualité du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord avec un certain regard et de véhiculer partout dans le monde un point de vue pouvant amener au débat. "Si Proche Orient" porte sur l’actualité internationale de cette région un regard fait de diversité des opinions, de débats contradictoires et de confrontation des points de vue.Il propose un décryptage approfondi de l’actualité .
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