samedi 8 novembre 2014

Jordanie : Les Frères musulmans veulent que la Jordanie renonce au traité de paix avec Israël

Le chef des Frères musulmans en Jordanie, Hammam Saeed, a appelé vendredi la Jordanie à renoncer au traité de paix avec Israël, après que des policiers israéliens sont entrés dans la mosquée al-Aqsa à Jérusalem-Est lors de heurts avec des Palestiniens.
Devant 1.500 manifestants réunis à Amman, il a estimé que la décision du gouvernement jordanien de rappeler mercredi son ambassadeur à Tel-Aviv était insuffisante.
"Rappeler l'ambassadeur est une mesure futile, cela ne change rien. Nous demandons au nom de notre peuple d'abandonner ce traité honteux", a-t-il martelé, en faisant allusion au traité de paix signé en 1994.
"Notre combat concerne Al-Aqsa, pas l'Irak ou la Syrie", a-t-il poursuivi, en critiquant la décision d'Amman de s'engager au côté des Etats-Unis dans le combat contre le groupe Etat islamique (EI) dans ces pays.
La Jordanie a affirmé mercredi au Conseil de sécurité de l'ONU qu'elle était prête à prendre des mesures pour stopper les attaques israéliennes contre la mosquée Al-Aqsa.
De violents heurts ont éclaté mercredi sur l'esplanade des Mosquées avec la venue de dizaines de juifs ultra-religieux réclamant le droit de prier sur l'esplanade, qu'ils vénèrent comme le lieu du second Temple juif. Fait rare, les policiers israéliens ont pénétré de quelques mètres dans la mosquée Al-Aqsa lors de ces heurts.
L'inquiétude des musulmans de voir le gouvernement israélien céder aux pressions des extrémistes juifs et leur permettre de prier sur l'esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l'islam, est l'une des raisons majeures des vives tensions auxquelles est actuellement en proie Jérusalem-Est, la partie palestinienne de la ville, annexée par Israël.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a assuré jeudi au roi Abdallah II de Jordanie n'avoir aucune intention de modifier les règles qui interdisent aux juifs de prier sur l'esplanade des Mosquées, dont la Jordanie est la gardienne.
Mais le chef des Frères musulmans, principal parti d'opposition dans le pays, a qualifié de "criminel" Netanyahu, estimant qu'il "devait comprendre que nous sommes tous prêts à mourir pour Al-Aqsa".
En écho, la foule, qui brandissait des pancartes appelant à la "libération d'Al-Aqsa", a scandé: "Nous venons à Jérusalem, martyrs par millions".

(07-11-2014)

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